La maire de Canteleu, Mélanie Boulanger, s’est rendue au tribunal de Bobigny le 27 mai 2024.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a décidé d’acquitter, le jeudi 4 juillet, Mélanie Boulanger, ancienne maire de la petite commune de Canteleu (Seine-Maritime), des accusations de complicité de trafic de drogue. Bien qu’il ait constaté un « affaiblissement des principes éthiques » de la part de l’élue socialiste de 47 ans, il a néanmoins estimé qu’aucun « acte positif » ne pouvait être identifié dans le dossier pour caractériser une complicité.
Mélanie Boulanger a nié toute implication dans les affaires du clan Meziani, la famille dominante du trafic de drogue dans sa ville. L’ancienne maire socialiste, l’un de ses adjoints et une quinzaine d’autres individus, suspectés d’avoir participé ou facilité le trafic de drogue dans la commune, étaient poursuivis.
Durant le procès qui s’est déroulé de fin mai à fin juin, le tribunal correctionnel a été confronté au mutisme des prévenus. Peu d’entre eux ont fourni des détails ou décrit la réalité du trafic, allégué comme étant dirigé par la famille Meziani. Certains ont même refusé de comparaître devant le tribunal.
La procureure avait affirmé que lorsque les actions d’un élu favorisent l’impunité des trafiquants de drogue, on tombe dans la complicité de trafic de drogue, décrivant un « pacte de non-agression » avec l’organisation criminelle. Mélanie Boulanger, quant à elle, a souligné que les trente-deux derniers mois avaient été la période la plus difficile de sa vie et qu’elle devrait désormais se reconstruire en étant reconnue innocente.