Dans son discours de politique générale, le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé le 30 janvier son engagement à résoudre les problèmes d’accès aux soins des citoyens français. Lors d’une récente interview avec plusieurs titres de presse régionaux, le chef du gouvernement a détaillé les mesures qu’il compte mettre en place pour faire face à la crise du système de soins ambulatoires, visant à récupérer entre 15 et 20 millions de créneaux médicaux.
Il est prévu que des rendez-vous médicaux non honorés soient désormais sanctionnés d’une amende de 5 euros, à la charge du patient fautif, en vertu d’une « taxe lapin ». « On ne peut plus se permettre ces rendez-vous non honorés », déclare le premier ministre, soulignant la nécessité d’un « mécanisme de responsabilisation » par le biais d’une législation appropriée.
Selon l’Ordre des médecins et certains syndicats, le coût des rendez-vous manqués est estimé à 27 millions de consultations perdues chaque année. A partir du 1er janvier 2025, une pénalité de 5 euros sera appliquée sur les plateformes de rendez-vous en ligne pour les patients absents sans prévenir au moins vingt-quatre heures à l’avance. De plus, 4 000 assistants médicaux supplémentaires seront déployés pour assister les praticiens dans certaines tâches administratives.
Le gouvernement prévoit également de récupérer des créneaux vacants pendant des plages horaires où la pénurie de médecins généralistes se fait sentir, comme les week-ends et les soirées. Des incitations financières seront mises en place pour encourager ces pratiques, mais des mesures plus contraignantes pourraient être envisagées si les médecins ne coopèrent pas.
Parmi les initiatives discutées, figureront l’accès libre à certains professionnels de santé sans ordonnance dans treize départements tests, ainsi qu’une augmentation progressive du nombre de places en deuxième année de médecine jusqu’en 2027 pour répondre aux besoins croissants. Gabriel Attal exprime également des préoccupations quant à la santé mentale des jeunes et envisage des ajustements au dispositif Mon soutien psy pour améliorer son efficacité.