Des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés, dimanche 22 octobre, dans le calme, place de la République à Paris. Ils demandaient l’arrêt des opérations militaires d’Israël à Gaza. Ce rassemblement, organisé par un collectif, était encadré par un important dispositif de sécurité. Il est important de souligner que cette manifestation est la première à ne pas avoir été interdite par la Préfecture de police de Paris.
Jeudi soir, le rassemblement avait pourtant été interdit par les autorités, mais la justice administrative a finalement levé cette interdiction. L’avocate Dominique Cochin s’est exprimée devant la foule, lançant « On a réussi à convaincre les juges que nous défendons les droits humains. Le combat continuera dans la légalité jusqu’au bout ». Cette victoire a également eu un impact dans d’autres départements, où les arrêtés d’interdiction ont été annulés et où les gens peuvent à nouveau manifester.
D’autres rassemblements de soutien aux Palestiniens et aux habitants de la bande de Gaza ont eu lieu dans différentes villes de France. À Marseille, un millier de personnes se sont mobilisées pour un « rassemblement pour la paix » à l’appel notamment de la CGT des Bouches-du-Rhône, d’Attac, de Marseille Gaza Palestine et du Mouvement pour la paix. À Lyon, une manifestation autorisée au dernier moment a réuni plus d’un millier de personnes.
Selon la députée La France insoumise Aurélie Trouvé, le rassemblement à Paris a comptabilisé 30 000 participants. Cependant, la Préfecture de police a déclaré qu’il y avait seulement 15 000 manifestants. Les forces de l’ordre ont procédé à dix interpellations, notamment pour des propos antisémites et des tags sur la statue de la République.
Le collectif « Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » a initié ce rassemblement. Ils ont déployé une banderole appelant la France à demander un cessez-le-feu immédiat et demandant « halte au massacre à Gaza ». Parmi les quarante organisations membres du collectif, on retrouve la CGT, la Fédération syndicale unitaire, La France insoumise, l’Union syndicale Solidaires, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, le collectif des Musulmans de France et l’Union juive française pour la paix.
Bertrand Heilbronn, président de l’AFPS, a dénoncé le fait que « Macron donne un permis de tuer à Israël ». Il a également souligné que l’émotion provoquée par les attaques du Hamas le 7 octobre est légitime, mais que son instrumentalisation est criminelle car elle sert à justifier une guerre d’élimination menée par l’État d’Israël contre le peuple palestinien.
Au cours du rassemblement, de nouveaux appels à manifester ont été lancés pour Paris, prévus les mardis et samedis suivants.
Mots-clés: Place de la République, Paris, 22 octobre 2023, manifestants, Gaza, collectif, sécurité, interdiction, justice administrative, droits humains, Marseille, Lyon, CGT, Attac, Mouvement pour la paix, députée, force de l’ordre, banderole, cessez-le-feu, massacre, AFPS, Mouvement contre le racisme, Union juive française pour la paix, Macron, Israël, Hamas, guerre d’élimination.