Les joueurs de rugby français Oscar Jegou et Hugo Auradou se trouvaient à Mendoza, en Argentine, le 12 août. MARIANA VILLA / AP
Les avocats d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou, les deux joueurs de rugby français inculpés pour viol en Argentine depuis début juillet, ont présenté mardi 27 août une requête de non-lieu aux autorités judiciaires de Mendoza afin de faciliter leur rapatriement en France. Les joueurs ont retrouvé leurs passeports mais sont toujours empêchés de quitter l’Argentine. Ils devraient quitter Mendoza pour Buenos Aires dans l’après-midi, a précisé un de leurs avocats, Rafael Cuneo Libarona, à l’Agence France-Presse.
Tous deux âgés de 21 ans, les deux joueurs de rugby font l’objet d’accusations de viol aggravé en réunion pour des faits ayant eu lieu dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel à Mendoza, à 1 000 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires, suite à un match entre le XV de France et l’Argentine.
« Il est maintenant entre les mains de la justice de décider de la requête de non-lieu, et nous attendons les conclusions du parquet avant une décision ultérieure du juge », a déclaré Me German Hnatow, l’un des avocats des joueurs, aux journalistes à Mendoza. Cette demande de non-lieu était anticipée par la défense, qui estime que la position de l’accusation s’est affaiblie ces dernières semaines, en particulier après la tentative de suicide de la plaignante la semaine dernière, l’empêchant d’assister à l’audience de mardi.
La plaignante, une Argentine de 39 ans, suit actuellement un traitement intensif et reçoit un soutien psychiatrique de l’hôpital public en raison de son état émotionnel perturbé. Une audience est prévue vendredi pour que le parquet se positionne et demande au juge un examen de la demande de non-lieu. Selon Martin Ahumada, porte-parole de la justice dans la province de Mendoza, la plaignante affirme avoir été victime de viols et de violences d’une extrême gravité, tandis que les accusés soutiennent que les relations sexuelles étaient consenties et qu’aucune violence n’a été exercée.
Après une brève détention en prison, les deux joueurs ont été placés en résidence surveillée à Mendoza mi-juillet. Le parquet a ordonné leur remise en liberté il y a dix jours, faute de preuves suffisantes pour maintenir leur détention préventive, mais a exigé qu’ils restent en Argentine pendant la procédure.