Lors d’une audition au début du mois de mai par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, Carla Bruni-Sarkozy n’a pas réussi à convaincre. Elle a été convoquée pour une possible mise en examen dans l’enquête sur la rétraction de Ziad Takieddine, l’un des accusateurs de son mari dans l’affaire du supposé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, selon des informations de sources sûres.
Alors que l’enquête sur le financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 est close, avec un procès prévu pour début 2025, une autre enquête se poursuit sur les manœuvres visant à tromper la justice et influencer l’opinion publique. En effet, Ziad Takieddine, considéré comme le principal accusateur de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, aurait été promis plusieurs millions d’euros en échange de sa rétraction.
Pour récolter ses déclarations et obtenir des preuves, Mimi Marchand, proche de Carla Bruni et influente dans le monde de la presse people, s’était rendue au Liban où réside Ziad Takieddine. Il est soupçonné que l’ancien président Nicolas Sarkozy aurait eu connaissance voire approuvé ces manœuvres par l’intermédiaire de sa compagne. Carla Bruni-Sarkozy aurait même ouvert une ligne de communication secrète pour recevoir des informations sur ces opérations. Elle affirme cependant aux enquêteurs que cela n’était pas de sa responsabilité et que Mimi Marchand agissait de manière indépendante, utilisant les noms de son mari et le sien pour donner plus de poids à ses actions.
Cette affaire continue de faire parler d’elle et suscite de nombreuses interrogations sur les agissements des différentes parties impliquées. Les révélations qui en découlent pourraient avoir des conséquences importantes sur le plan judiciaire et politico-médiatique.