Une patiente est prise en charge par une infirmière en salle de déchocage aux urgences du centre hospitalier de Carpentras (Vaucluse), le 30 août 2024, selon les informations rapportées par LEWIS JOLY POUR « LE MONDE ».
La période estivale dans les services d’urgence met en lumière une situation contrastée entre « stabilité » et « dégradation ». L’enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF) souligne les nombreux défis rencontrés, comme les fermetures d’établissements, les temps d’attente croissants et le manque d’urgentistes. L’accueil des patients en été reste un enjeu majeur avec des variations de chiffres régulièrement scrutées.
Le ministre de la santé, Frédéric Valletoux, a dressé un premier bilan le 20 août, évoquant des établissements « en tension » et une situation légèrement améliorée par rapport à l’année précédente. Ces déclarations ont été contestées par les syndicats d’urgentistes, insistant sur les difficultés persistantes. Selon la FHF, la situation des urgences s’est détériorée pour 39% des établissements, restée stable pour 46%, et améliorée pour 15%.
Le président de la FHF, Arnaud Robinet, appelle à des financements et une stratégie pluriannuelle pour remédier aux déficits des hôpitaux publics. L’enquête met également en lumière l’augmentation de l’activité aux urgences, les difficultés d’accès à des lits d’hospitalisation et le manque de médecins. Des fermetures ponctuelles de services d’urgences sont également signalées, soulignant les multiples obstacles rencontrés par ces établissements.