Ursula von der Leyen a été reconduite à la présidence de la Commission européenne pour un deuxième mandat de cinq ans, renforçant ainsi son rôle de leader incontournable dans la gestion des affaires européennes. Ce renouvellement, approuvé par un vote significatif des eurodéputés, marque la continuité de ses efforts pour stabiliser et renforcer l’UE face aux défis actuels et futurs. Elle a promis de concentrer son mandat sur des thèmes clés tels que l’industrie, la défense, et le logement, tout en maintenant une approche proactive face aux crises géopolitiques.
Ursula von der Leyen reconduite à la tête de la Commission européenne
Ursula von der Leyen a été reconduite pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne, suite à un vote des eurodéputés. Elle a obtenu un soutien massif avec 401 votes, dépassant largement la majorité absolue nécessaire. Devenue en 2019 la première femme à diriger cet exécutif, von der Leyen a promis de mettre l’accent sur des priorités telles que l’industrie, la défense et le logement. Connue pour sa gestion des crises, elle a été une figure clé face au Covid-19 avec un plan de relance européen sans précédent. Face à l’invasion de l’Ukraine, elle a fermement soutenu Kiev et a œuvré pour réduire la dépendance énergétique envers Moscou. Prônant une «Commission géopolitique», elle s’engage à stabiliser l’Europe face aux tensions internationales.
Gestion des crises et priorités géopolitiques
Ursula von der Leyen a fait ses preuves dans la gestion des crises au cours de son premier mandat. Elle a piloté un vaste plan de relance pour faire face à l’impact économique du Covid-19, reposant sur un endettement commun sans précédent. Dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine, elle a mis en œuvre des politiques visant à soutenir Kiev et à réduire la dépendance énergétique de l’Europe envers la Russie. Von der Leyen a également maintenu une position ferme face aux tensions géopolitiques globales, notamment le conflit à Gaza et les relations conflictuelles avec Pékin. Sa stratégie inclut une préparation pour des défis futurs tels que le potentiel retour de Donald Trump à la présidence américaine. Sa démarche proactive et ses décisions stratégiques entendent offrir une stabilité européenne face aux nombreuses incertitudes géopolitiques.
Renforcement de l’industrie de défense et des investissements
Promettant une Europe forte en période d’incertitude, Ursula von der Leyen s’est engagée à augmenter considérablement les investissements dans l’industrie de défense, avec l’instauration d’un commissaire dédié. Cette initiative vise à garantir la sécurité et la souveraineté de l’Europe. La dirigeante a souligné l’importance d’un renforcement significatif de la capacité de défense, répondant ainsi aux impératifs pressants de sécurité. La nécessité de ce renforcement est d’autant plus urgente dans un contexte de tensions géopolitiques multiples. En investissant massivement dans le secteur de la défense, l’Union européenne espère non seulement protéger ses citoyens, mais aussi devenir un acteur plus influent sur la scène internationale.
Synthétiques et compétitivité industrielle
L’industrie synthétique joue un rôle crucial dans les plans d’Ursula von der Leyen pour l’Europe. Elle a réaffirmé son soutien à l’utilisation des carburants automobiles synthétiques après 2035, soulignant leur importance pour la transition écologique. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de compétitivité industrielle, où les industries critiques verront des investissements renforcés. Von der Leyen insiste également sur la neutralité technologique, refusant de disqualifier le nucléaire dans la transition énergétique. En préconisant une application pragmatique des objectifs climatiques, elle met un point d’honneur à équilibrer innovation et préservation environnementale. Les priorités environnementales, telles que l’objectif climatique de 2040 et les plans de protection des ressources en eau, illustrent son engagement en faveur d’une Europe durable et compétitive.
Composition et stratégies politiques du Parlement européen
Suite aux élections de juin, le Parti populaire européen (PPE), auquel appartient Ursula von der Leyen, reste la première force au Parlement avec 188 eurodéputés. Cette majorité relative, combinée aux 136 sociaux-démocrates (S & D) et aux 77 libéraux (Renew), a permis sa reconduction. Cette grande coalition est cruciale pour parer aux défections potentielles et assure une base stable pour ses réformes. Pour élargir son soutien, von der Leyen a promis des initiatives en faveur des écologistes, tels que des plans pour l’adaptation climatique et le Pacte pour l’océan. Cependant, les socialistes ont exprimé leurs réserves, exigeant que les politiques sociales soient prioritaires. Cette diversité politique au sein du Parlement européen reflète les défis et les opportunités de gouverner avec une majorité composite.
Leadership et gestion au sein de la Commission
Le leadership d’Ursula von der Leyen au sein de la Commission européenne suscite à la fois admiration et critiques. Son style de gestion, souvent qualifié de peu collégial, repose sur un cercle restreint de conseillers de confiance. Ce mode de fonctionnement a généré des tensions, notamment avec Charles Michel, le président du Conseil européen. Certains critiques dénoncent une opacité dans la prise de décision, tandis que d’autres louent son efficacité et sa détermination. En sollicitant des commissaires dédiés choisis par les États membres, elle vise à renforcer la cohésion et l’efficacité de son équipe. Les auditions des futurs membres de la Commission par les eurodéputés cet automne seront déterminantes pour façonner les prochaines années de gouvernance européenne.