Des monticules de déchets s’accumulent dans les rues de Paris suite à la grève des éboueurs à l’encontre de la réforme des retraites. En effet, au septième jour du mouvement social, 5 400 tonnes de déchets sont restées non ramassées, selon la mairie. Trois usines d’incinération situées aux portes de la capitale sont également à l’arrêt, ce qui explique la présence de poubelles pleines empiétant sur les larges trottoirs des quartiers touchés.
Pour pallier à cette situation, l’Agence métropolitaine des déchets ménagers (Syctom) a décidé de dévier les bennes vers une quinzaine d’autres sites de traitement ou de stockage plutôt que de requérir l’intervention de la police pour débloquer ses centres. Il convient de préciser que la collecte des déchets est prise en charge par des prestataires privés dans une moitié des arrondissements parisiens, tandis que les agents de la mairie s’occupent de l’autre moitié.
Les éboueurs, quant à eux, affirment qu’ils sont les premières victimes de cette réforme, dans la mesure où leur âge de départ à la retraite serait repoussé à 59 ans. C’est ainsi que le syndicat CGT rappelle que la majorité des membres de la direction de la propreté et de l’eau ont une espérance de vie qui est de douze à dix-sept ans de moins que celle de l’ensemble des salariés. Les passants interrogés dans les rues de Paris témoignent leur compréhension envers les grévistes, reconnaissant les difficultés du métier allant jusqu’à dormir à côté des poubelles pleines.
La situation s’avère inquiétante car elle pourrait causer un risque sanitaire non négligeable, tel que la propagation des rats et souris. Néanmoins, de nombreux citoyens encouragent les grévistes à continuer leur mouvement pour protester contre la réforme des retraites.
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