Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est souvent perçu comme un jeune leader dynamique. Cependant, sa trajectoire académique révèle un parcours semé d’embûches et d’échecs. Ce contraste flagrant entre ses ambitions politiques et ses résultats scolaires laisse entrevoir une histoire complexe et indéniablement humaine, où les obstacles rencontrés ont façonné le personnage que l’on connaît aujourd’hui. À travers une enquête approfondie, Le Canard enchaîné met en lumière les revers scolaires de Bardella, dévoilant des aspects inattendus de son parcours.
Les débuts scolaires fracassants de Jordan Bardella selon Le Canard enchaîné
Dans une publication récente, Le Canard enchaîné a mis en lumière les résultats scolaires peu flatteurs de Jordan Bardella, président du Rassemblement national. L’hebdomadaire a examiné les archives des établissements auparavant fréquentés par Bardella, révélant des scores décevants et des lacunes académiques. Bien que Bardella ait obtenu son bac ES avec mention très bien auprès du lycée privé Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Saint-Denis, ses performances ultérieures ont laissé à désirer.
Les premières années universitaires ont été particulièrement pénibles pour Bardella. Après avoir échoué au concours d’entrée de Sciences Po Paris, il s’est tourné vers l’université de la Sorbonne, s’inscrivant en géographie et en double licence histoire-espagnol. Cependant, ses notes étaient loin d’être remarquables, culminant à une moyenne de 5/20 au premier semestre. Cette série de contre-performances a mené Bardella à abandonner ses études en histoire et espagnol et à réévaluer ses priorités académiques.
Un parcours scolaire peu conventionnel pour un leader politique
Le chemin académique de Jordan Bardella est en contraste frappant avec le profil traditionnel des leaders politiques. Après son bac ES, Bardella n’a pas suivi le parcours droit et sciences politiques habituel. Son admission ratée à Sciences Po Paris l’a dirigé vers une double licence en géographie, histoire et espagnol à la Sorbonne, où ses performances ont été médiocres. Son premier semestre en géographie s’est soldé par une moyenne de 5/20, le contraignant à abandonner l’idée de poursuivre des études en histoire et en espagnol.
Malgré ce début chaotique, Bardella a réussi à valider sa première année de géographie en 2014. Cependant, la constance lui a fait défaut par la suite. Avec des moyennes de 5/20 et 2,6/20 pour les deux semestres de sa deuxième année, Bardella a fini sa licence avec une note globale de 1,8/20, ne se présentant qu’à une seule épreuve sur les dix nécessaires. Ce parcours peu conventionnel, marqué par des échecs et des abandons, contraste vivement avec l’image de succès souvent attendue des figures politiques.
Déboires académiques et abandon des études
Les déboires académiques de Jordan Bardella ont culminé avec son abandon des études. Après un premier semestre difficile en géographie, où il a obtenu une moyenne de seulement 5/20, Bardella a décidé de se concentrer exclusivement sur cette matière, délaissant son double cursus en histoire et espagnol. Cependant, ses efforts ne se sont pas traduits en succès académiques. Les résultats des deux semestres suivants ont été encore plus désastreux, avec des moyennes de 5/20 et 2,6/20 respectivement.
Ces résultats catastrophiques l’ont conduit à un abandon progressif de ses études. En fin de compte, Bardella a terminé sa licence avec une note globale de 1,8/20, ne se présentant qu’à une seule des dix épreuves requises. Cette situation critique laisse entrevoir un manque de motivation ou de capacité à jongler avec les exigences académiques et ses engagements politiques précoces.
Engagement politique précoce et parcours controversé
L’abandon des études de Jordan Bardella coïncide avec un engagement politique précoce au sein du Rassemblement national. En parallèle de ses études, Bardella s’est illustré comme assistant parlementaire auprès du député européen FN Jean-François Jalkh. Cette première expérience politique, bien que brève, a été un tremplin pour sa carrière.
Par la suite, Bardella a été embauché pour gérer la communication de Florian Philippot, une figure influente du parti. Sa carrière a rapidement progressé, avec un poste à mi-temps rémunéré 2,5 fois le SMIC, soit 1.200 euros nets pour un mi-temps. Ce double engagement scolaire et politique a indéniablement façonné la trajectoire de Bardella, le menant à des choix académiques controversés mais révélant également une ambition féroce et un dévouement à la cause politique.
Jordan Bardella: Quand l’éducation façonne une carrière politique
L’éducation de Jordan Bardella, bien que marquée par des échecs et des abandons, a joué un rôle crucial dans la formation de sa carrière politique. Ses déboires académiques ont peut-être renforcé son engagement et sa détermination à réussir dans un autre domaine. La politisation précoce et l’expérience acquise au sein du Rassemblement national ont compensé ses lacunes universitaires, lui offrant une plateforme pour émerger sur la scène politique nationale.
Son parcours peu conventionnel illustre comment des expériences éducatives variées, même négatives, peuvent façonner la résilience et l’ambition d’un individu. En dépit de ses échecs académiques, Bardella a su capitaliser sur ses compétences en communication et son réseau politique pour gravir les échelons du Rassemblement national. Cette trajectoire singulière montre que, parfois, les chemins détournés peuvent mener aux sommets, offrant des leçons sur l’importance de la persévérance et de l’adaptabilité dans la poursuite de ses aspirations.