Dans un climat politique marqué par l’incertitude et les transitions, les ministres du gouvernement de Gabriel Attal s’efforcent de maintenir leurs responsabilités « jusqu’à la dernière seconde ». Malgré les turbulences inhérentes aux changements de gouvernance, ces acteurs politiques continuent de gérer les affaires courantes, de signer des décrets et d’assurer la continuité des services publics avec une détermination inébranlable. En repoussant la démission de son Premier ministre, Emmanuel Macron cherche à garantir une certaine stabilité administrative, illustrant ainsi l’importance de chaque rôle ministériel dans cette période charnière.
Le gouvernement en transition : état d’esprit et continuité des responsabilités
Les transitions gouvernementales sont souvent des périodes de turbulences et d’incertitude, mais elles ne marquent pas la fin des responsabilités. Comme l’a exprimé Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, « les ministres c’est un peu comme les trains : les trains passent mais les gares restent ». Cette métaphore reflète l’état d’esprit actuel des membres du gouvernement de Gabriel Attal. Bien que leur avenir soit encore incertain, les ministres continuent de remplir leurs fonctions jusqu’à la toute dernière minute.
Emmanuel Macron, en repoussant la démission de son Premier ministre, souhaite maintenir une certaine stabilité administrative. Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, assure que les ministres « resteront aux responsabilités jusqu’à la dernière seconde ». Que ce soit pour signer des décrets, finaliser des budgets ou assurer la continuité des services publics, chaque ministre continue de travailler avec le même sérieux et la même détermination.
Cette continuité est essentielle pour garantir que la transition se fasse sans interruption majeure des services publics. Les ministres savent que chaque jour compte et que leur travail a un impact direct sur la vie des citoyens. Ils se trouvent dans une position délicate, jonglant entre la préparation de leur départ et la réalisation de leurs devoirs actuels.
Affaires courantes et passation : gérer l’incertitude
La gestion des affaires courantes et la passation des pouvoirs sont des étapes cruciales dans la transition gouvernementale. Malgré cette période d’incertitude, les ministres en poste continuent de s’atteler à leurs tâches quotidiennes. Par exemple, Fadila Khattabi travaille activement à la mise en œuvre de la loi « bien vieillir », votée au Parlement en mars dernier. « On a le sens des responsabilités, on est ministre jusqu’au bout », affirme-t-elle, soulignant l’importance de cette continuité.
Préparer les futurs remplaçants est un processus méthodique. Au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, des notes détaillées sont rédigées pour assurer une transition fluide. Stanislas Guerini et son équipe au ministère de la Fonction publique se concentrent sur les dispositifs d’accompagnement des agents pour les Jeux olympiques, abordant des questions pratiques telles que le télétravail et les primes.
L’objectif est de faciliter la tâche des nouveaux arrivants afin qu’ils puissent reprendre les dossiers en cours sans délai. Cette préparation minutieuse garantit que les nouvelles équipes ministérielles disposeront de tous les éléments nécessaires pour prendre des décisions éclairées dès le premier jour de leur mandat.
Dossiers difficiles et frustrations : la face cachée de la transition
Certaines frustrations émergent inévitablement lorsque des ministres doivent abandonner des dossiers auxquels ils ont consacré énormément de temps et d’énergie. Fadila Khattabi exprime sa déception de ne pas pouvoir participer aux Jeux paralympiques, un événement qu’elle a préparé depuis des mois. « On y a travaillé, on a les mains dans le cambouis depuis des mois voire des années. A la veille de l’événement, on n’est pas au rendez-vous alors qu’on devait être au cœur du réacteur, c’est un peu décevant », confie-t-elle.
Ces sentiments de frustration et de tristesse sont courants dans les transitions politiques. Les ministres doivent souvent laisser derrière eux des projets non achevés et des initiatives incomplètes, ce qui peut être émotionnellement éprouvant. Ces périodes de transition révèlent souvent la face cachée de la politique, où l’engagement personnel et professionnel se heurtent aux réalités du changement politique.
La passation est donc une phase complexe, marquée par des sentiments contradictoires. D’un côté, il y a le devoir de transmettre des dossiers bien préparés, et de l’autre, le regret de ne pas pouvoir voir le fruit de son travail aboutir.
Un rythme au ralenti : la fin de partie ministérielle
L’approche de la fin d’un mandat ministériel est souvent marquée par un rythme au ralenti. Les ministres, conscients de leur départ imminent, peuvent ressentir une baisse de motivation. « Je ne vous cache pas qu’on est sûrement sur un rythme moins forcené que celui sur lequel on a été toute l’année », admet un conseiller du gouvernement.
Cependant, cette période n’est pas une excuse pour relâcher la vigilance. Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, se concentre sur la préservation des réalisations passées. Elle craint que « tout ce qui a été fait ces dernières années ne soit pas perdu », et s’efforce de protéger les mesures prises contre une éventuelle régression.
L’absence de visibilité sur l’avenir empêche toute projection tangible. Aucune nouvelle loi, aucun budget, aucune décision majeure ne peut être initiée. « Le gouvernement actuel arrive à son terme donc il ne serait pas normal de se projeter à outrance », souligne un conseiller. C’est une période de gestion des affaires courantes, où la priorité est de maintenir le cap jusqu’à la dernière minute.
Anticiper l’avenir : vers de nouveaux horizons
À l’aube d’une transition gouvernementale, l’heure est aussi à l’anticipation et à la préparation de l’avenir personnel et professionnel. Prisca Thevenot, par exemple, prévoit de continuer son travail à l’Assemblée nationale. Pour Fadila Khattabi, l’avenir est plus incertain. Cependant, elle voit ce départ comme une occasion de se reconnecter avec sa famille. Mère, épouse et jeune grand-mère, elle envisage de prendre des vacances bien méritées avant de décider de ses prochaines étapes.
Pourtant, l’engagement politique ne s’éteint jamais vraiment. « Quand on tombe dans la politique, ça ne s’arrête jamais vraiment, je n’ai pas dit mon dernier mot », affirme Khattabi. Pour elle, le « combat continue » malgré la complexité de la situation. Cette période de transition est également une opportunité de réfléchir aux futurs projets, que ce soit dans le domaine public ou privé.
Chaque ministre, avec son parcours unique, se prépare à aborder cette nouvelle phase de sa vie avec détermination et espoir, cherchant à tirer parti de l’expérience acquise pour envisager de nouveaux horizons.
Adieux émouvants : le dernier au revoir
Les adieux sont souvent des moments chargés d’émotion. Pour Fadila Khattabi, le départ est imminent et l’heure est aux préparatifs pour dire au revoir à son équipe. Elle prévoit de faire ses adieux lors d’un pot organisé devant le feu d’artifice du 14-Juillet. « Quand vous avez partagé pendant un an plein de choses, c’est toujours compliqué », s’émeut-elle.
Ces moments sont l’occasion de revenir sur les accomplissements et de remercier ceux avec qui on a travaillé. « J’ai été très heureuse, très fière de servir mon pays en tant que députée et en tant que ministre avec un portefeuille très humain, et j’ai le sentiment d’avoir fait avancer certains sujets », confie Khattabi. Il s’agit d’un moment de reconnaissance mutuelle et de célébration des succès partagés.
Partir ne signifie pas disparaître pour toujours dans le monde politique. Pour beaucoup, c’est un au revoir temporaire, avec l’espoir de revenir plus fort et plus expérimenté. Les émotions mêlées de fierté et de tristesse sont naturelles, mais elles rappellent aussi la passion et l’engagement qui animent ceux qui choisissent de servir leur pays.