Le 8 juin, une proposition de loi sera déposée par les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) et ceux de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), afin de faire abroger le report de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans, voulu par Emmanuel Macron. Cette initiative a pour but de défendre la démocratie et les libertés, selon le député de La France insoumise (LFI) Eric Coquerel (Seine-Saint-Denis).
Une réunion de coordination a été organisée le 23 mai à l’initiative de la Nupes, à laquelle ont participé Eric Coquerel, Mathilde Panot (Val-de-Marne), Jérôme Guedj (Essonne), Sandrine Rousseau (Paris), Pierre Dharréville (Bouches-du-Rhône), Bertrand Pancher (Meuse) et Charles de Courson (Marne). Le but de cette réunion était de répertorier les risques encourus par l’opposition parlementaire et d’envisager des solutions pour y faire face.
Si cette proposition de loi rencontre une obstruction, il est très probable que la motion de censure soit déposée. Une alliance avec les élus Les Républicains est également envisagée, mais Bertrand Pancher préfère relativiser cette proximité avec la Nupes afin de préserver l’image transpartisane de son groupe. Les membres de LIOT ne souhaitent pas que cette coalition soit perçue comme une alliance, mais plutôt comme un front unique pour lutter contre la bourgeoisie, une tactique théorisée par Léon Trotski.
Depuis plusieurs mois maintenant, LIOT est devenu un point d’appui presque systématique pour la gauche, rassemblant des personnes de l’échiquier politique de la droite conservatrice jusqu’aux socialistes. Le 20 mars, leur motion de censure a été rejetée à neuf voix près, mais a été l’emblème de cette opposition parlementaire élargie que la gauche ne peut espérer porter en son seul nom. LIOT permet de fédérer large, à l’heure où la Nupes est présentée comme un repoussoir par le camp présidentiel.
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