Il est peu courant de voir une personnalité publique reconnaître ses erreurs de jeunesse, mais c’est exactement ce qu’a fait Antoine Goretti, créateur de contenus et star de la télé-réalité, lors d’une récente interview. Avec une honnêteté frappante, Antoine revient sur son choix politique à l’âge de 19 ans, lorsqu’il a voté pour le Front National (FN). Aujourd’hui, fermement ancré à gauche, il partage son parcours de transformation idéologique et les leçons tirées de cette expérience marquante. Cet article explore non seulement les motivations derrière ce vote, mais aussi le processus introspectif qui a conduit Antoine à changer radicalement d’orientation politique.
Antoine Goretti révèle son vote FN en 2008
Antoine Goretti, créateur de contenus et personnalité bien connue pour ses apparitions dans des émissions de téléréalité, a récemment dévoilé un secret longtemps gardé : en 2008, il a voté pour le Front National (FN). À l’époque, Antoine avait 19 ans et c’était son tout premier vote. Ne connaissant ni le candidat ni son programme, il qualifie aujourd’hui ce geste de « vote contestataire. » Il décrit ce moment comme un acte impulsif, motivé par des traumatismes d’enfance et un désir de rébellion. Avec le recul, Antoine admet avoir ressenti immédiatement de la culpabilité et de la honte après avoir glissé le bulletin dans l’urne. Ce sentiment d’avoir voté »contre soi-même » a marqué le début d’une profonde prise de conscience qui allait transformer ses convictions politiques.
Le contexte familial et personnel derrière ce choix
Pour mieux comprendre pourquoi Antoine Goretti a fait ce choix, il est essentiel de considérer son contexte familial et personnel. Petit-fils d’immigrés italiens ayant fui le régime de Mussolini, Antoine a grandi dans une zone d’éducation prioritaire. Durant ses années scolaires, il a été victime de harcèlement par des jeunes d’origine maghrébine, ce qui a nourri en lui des sentiments de rancœur et de frustration. Ces émotions l’ont conduit à une généralisation excessive, l’amenant à voir « l’autre » comme la source de ses problèmes. À 19 ans, influencé par le discours du FN qui attribuait les problèmes sociaux aux étrangers, Antoine a laissé ces pensées toxiques s’emparer de lui. Cet environnement de vie difficile et ses expériences personnelles ont donc joué un rôle significatif dans son choix de voter pour le FN en 2008.
Les regrets et la prise de conscience
La prise de conscience d’Antoine Goretti a été rapide et intense. Dès le moment où il a voté pour le Front National, il a ressenti un profond malaise et une culpabilité écrasante. « J’ai vite compris que c’était une erreur, » affirme-t-il. Ce sentiment de culpabilité s’est renforcé au fil du temps, alimenté par ses études supérieures et ses discussions enrichissantes avec son grand-père, un immigré italien ayant connu les horreurs du régime fasciste. Ses voyages à l’étranger, où il a rencontré des personnes de différentes cultures et religions, ont aussi été déterminants. Cette ouverture au monde lui a permis de se rééduquer et de comprendre l’importance de la diversité et de la tolérance. Antoine considère aujourd’hui ce vote comme une expérience éducative douloureuse mais nécessaire, qui l’a aidé à grandir et à revoir ses valeurs.
De l’extrême droite à la gauche, le parcours d’Antoine
Après ce premier vote pour le FN, Antoine Goretti a radicalement changé d’orientation politique. « Je ne referai jamais ce geste, » promet-il. Initialement, il se considérait de droite et a voté pour Sarkozy et Macron. Cependant, lors de la dernière élection présidentielle, il a voté pour Jean-Luc Mélenchon, représentant de la gauche. Comment expliquer ce passage de l’extrême droite à la gauche ? Selon Antoine, ce cheminement a été naturel et s’est intensifié au fil des années. Inspiré par la philosophie de Gilles Deleuze, il a compris que « penser le monde avant soi-même » est essentiel. Avec le temps, ses priorités se sont déplacées de l’ambition personnelle vers un désir sincère de paix sociale et de justice. Aujourd’hui, il se dit prêt à payer plus d’impôts pour une redistribution équitable de la richesse, marquant ainsi son engagement envers des idéaux de gauche.
Un engagement politique et social affirmé
Antoine Goretti ne se contente pas de parler de ses regrets et de sa transformation. Il s’est aussi engagé activement dans des causes politiques et sociales. Il fait partie des « 200 personnalités d’Internet » qui ont appelé à voter pour le Nouveau Front populaire. Avec près de 500 000 abonnés sur les réseaux sociaux, Antoine utilise sa plateforme pour sensibiliser et éduquer. Il a partagé son expérience via une vidéo visionnée et partagée des milliers de fois. En s’exprimant ouvertement sur ses erreurs passées, il souhaite encourager d’autres à réfléchir avant de voter, à comprendre les conséquences de leurs choix et à ne pas se laisser influencer par la haine ou la peur. Pour Antoine, la transparence et l’éducation sont les clés pour éviter que d’autres ne commettent les mêmes erreurs que lui.
Un appel à la réflexion et à la prise de recul
À travers son parcours, Antoine Goretti lance un appel fort à la réflexion et à la prise de recul. « Je veux juste faire réfléchir les gens, » explique-t-il. Son objectif est d’éviter que d’autres jeunes ou moins jeunes ne succombent à la facilité d’un vote de protestation comme il l’a fait en 2008. Il insiste sur l’importance de s’informer, de vérifier les faits et de comprendre les implications de chaque choix politique. En racontant son histoire, Antoine espère inciter chacun à prendre un moment de recul avant de se laisser emporter par des sentiments négatifs ou des discours simplistes. « Ne votez pas par haine ou par ignorance, » implore-t-il. Son message est clair : un vote réfléchi et informé est un pas vers une société plus juste et harmonieuse. Pour lui, si son témoignage peut amener ne serait-ce qu’une seule personne à se questionner, il aura accompli sa mission.