L’ancien président du club de football SCO d’Angers (L1) Saïd Chabane, qui avait démissionné de son poste fin mars, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « blanchiment en bande organisée ». Cette enquête préliminaire ouverte depuis juin 2022 au parquet de Bobigny vise également des faits d’« exercice illégal de la profession d’agent sportif ». Les poursuites engagées contre lui pour agressions sexuelles aggravées, auxquelles il avait démenti, ont été portées par six femmes qui étaient ses salariées au moment des faits dénoncés. Le limogeage du directeur sportif Olivier Pickeu au printemps 2020 et d’autres collaborateurs, ainsi que la séparation avec l’emblématique entraîneur Stéphane Moulin, ont précipité la chute d’Angers en sérieuses difficultés financières. Le club avait également dû vendre une bonne partie de son effectif.
Le président délégué Teddy Kefalas a désormais la charge des aspects opérationnels du club. En mars dernier, ces propos sexistes ont coûté son poste à l’entraîneur Abdel Bouhazama, nommé en remplacement de Gérald Baticle, écarté le 22 novembre. Les ultras du kop de la Butte 1992 avaient alors estimé que Saïd Chabane s’était enfermé dans un rôle de président autoritaire, licenciant le personnel en désaccord avec ses méthodes et plaçant des personnalités insupportables et incompétentes à des postes-clés, pourvu qu’elles soient aveuglément fidèles.
Mots-Clés: SCO Angers, Saïd Chabane, garde à vue, blanchiment en bande organisée, agressions sexuelles, Teddy Kefalas.