Peter Stamm : un écrivain qui se joue des hasards de la vie
Peter Stamm, écrivain suisse, a des racines ancrées dans la petite ville de Weinfelden, près du lac de Constance. Cependant, dès l’âge de 20 ans, il quitte sa zone de confort pour partir à l’aventure à Paris, dans une ville qu’il décrit comme étant la « jungle » par rapport à son village natal. C’est là que sa passion pour l’écriture s’est révélée, grâce aux événements imprévus qui ont changé le cours de sa vie. Pourtant, cela n’a pas été immédiat, comme il l’explique dans une interview accordée à un journaliste : « Je crois vraiment que Paris a fait de moi un écrivain ». C’est donc un cheminement personnel, tortueux, riche de hasards et de rencontres, qu’il utilise comme matière première pour ses œuvres littéraires.
L’art de la pichenette
Dès son premier livre, Agnès, paru en 2000, Peter Stamm impose son style caractéristique, un art de la pichenette qui désoriente le lecteur. Il cherche à créer ce moment de surprise, de décalage, qui soudain vous envoie ailleurs, comme Thomas dans l’Un l’autre. Ou encore le narrateur des Archives des sentiments qui, après avoir envoyé un e-mail à son amour d’adolescence, se retrouve projeté dans des possibles sans fin, entre lesquels s’estompent les frontières du réel et de l’irréel.
L’usage des éléments de la vie
Cependant, Peter Stamm s’empresse de préciser qu’il n’écrit jamais d’autobiographie, mais qu’il utilise des éléments de sa vie comme matériau de son travail. Ainsi, il puise son inspiration dans les hasards de la vie, qui l’amènent même à s’interroger sur ce qu’il aurait pu devenir s’il avait pris une autre direction dans sa vie. C’est cette remise en question, cette recherche de l’essence de la vie, qui nourrit l’écriture de ce grand écrivain qui est aujourd’hui reconnu pour sa vision de l’existence.
Mots-clés : Peter Stamm, écrivain suisse, Paris, hasard, pichenette.