TotalEnergies investit 10 milliards de dollars en Irak pour améliorer le réseau électrique national. Après de fortes tensions et de longues négociations, le géant français a finalement trouvé un accord avec le gouvernement irakien. Initialement, la mise en œuvre du contrat butait sur des désaccords persistants, notamment au sujet du niveau de participation de l’Irak dans le projet prévu pour une durée de 25 ans. Bagdad, qui voulait 40% du projet, a accepté de réduire sa participation à 30%. Le consortium sera ainsi composé de TotalEnergies (45%), de Basra Oil Company (30%) et de QatarEnergy (25%).
Le réseau électrique irakien est vétuste et les délestages peuvent durer jusqu’à douze heures par jour. Le pays est pourtant riche en hydrocarbures. Les projets de TotalEnergies, en partenariat avec ses alliés, sont ambitieux. Il s’agit notamment de récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers pour alimenter en gaz des centrales électriques, de développer une centrale solaire géante de 1 GW destinée à alimenter le réseau électrique de la région de Bassora, d’augmenter la production du champ pétrolier d’Artawi, dans le centre du pays, ainsi que de construire une usine de traitement d’eau de mer pour maintenir la pression des champs pétroliers et augmenter la production régionale.
L’investissement de TotalEnergies en Irak est considéré comme le plus important de toute entreprise occidentale dans le pays. Lors de la signature du contrat en 2021, le gouvernement irakien avait annoncé un contrat de 27 milliards d’euros pour des investissements dans la production pétrolière, gazière et solaire du pays. Cependant, les investissements se montent à 10 milliards de dollars confirmés mercredi.
TotalEnergies salue la continuité de la parole de l’État d’Irak sur ce contrat, ce qui permet de renforcer les investissements étrangers dans le pays. Les discussions de ces derniers mois ont permis de définir conjointement les conditions et les assurances mutuelles nécessaires pour avancer sur le projet GGIP. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, avait exprimé publiquement ses doutes sur l’issue du projet, en février dernier notamment, affirmant qu’il n’entraînerait pas la société dans un tel projet si les termes du contrat devaient être renégociés.
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