vendredi 22 novembre 2024
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Imran Khan prêt à tout pour sortir de la crise au Pakistan, même à abandonner ses ambitions électorales.

Imran Khan, l’ancien premier ministre pakistanais, cherche une porte de sortie dans le violent face-à-face qui l’oppose au gouvernement et à l’armée qui tourne à son désavantage. Dans un message vidéo depuis sa maison de Lahore, il a fait une offre de retour au calme à ses partisans, mercredi 24 mai. Il s’est dit prêt à former un comité chargé de mener des pourparlers avec le gouvernement, et éventuellement à renoncer à sa demande d’élections anticipées. Selon ses dires, si les membres et l’establishment disent au comité qu’ils ont une solution et que le pays peut être mieux gouverné sans lui, ou s’ils disent que la tenue d’élections en octobre profite au Pakistan, il se retirera de la vie politique.

Imran Khan a bataillé depuis un an pour tenter de reconquérir le pouvoir par les urnes après avoir été défait au Parlement en avril 2022, à la suite du vote d’une motion de défiance. Agé de 70 ans, ancien capitaine de l’équipe de cricket du Pakistan, il sait qu’il a perdu une manche, et peut-être, le match contre ses adversaires. L’étau se resserre un peu plus chaque jour autour de lui et de son équipe. Le gouvernement dirigé par Shehbaz Sharif a décapité sa formation, le Pakistan Tehrik-e-Insaf (PTI), en arrêtant la totalité des dirigeants et des milliers de partisans. Le ministre de la défense, Khawaja Asif, avait brandi la menace d’interdire le PTI, l’accusant d’avoir attaqué l’Etat.

Ses partisans craignent une répression par le gouvernement et l’armée en cas de manifestation de rue dénonçant sa tentative de retour à la politique. Le 9 mai, l’arrestation d’Imran Khan par des paramilitaires, alors qu’il était dans l’enceinte d’un tribunal, avait provoqué un mouvement de colère inédit dans la population. Des milliers de partisans étaient descendus dans les rues à travers tout le pays pour protester. Des bâtiments publics et militaires avaient été pris pour cible, sans qu’il soit possible d’établir si les auteurs des violences étaient des fidèles d’Imran Khan ou des provocateurs agissant de manière à décrédibiliser son mouvement. En réponse à ces débordements, le chef de l’armée, le général Munir, a promis de traduire les responsables devant des tribunaux militaires. La police a arrêté 10 000 personnes. Le 12 mai, Imran Khan avait été libéré sur ordre de la Cour suprême.

Ses partisans continuent de soutenir sa cause malgré la situation difficile dans laquelle il se trouve. Conscient de son impuissance dans cette situation, Imran Khan tente donc une solution pacifique pour sortir de cette situation. C’est une initiative louable qui pourrait apaiser la tension ambiante au Pakistan. L’avenir de ce pays est en jeu, et les problèmes politiques doivent être résolus de manière pacifique.

Mots-clés: Imran Khan, Pakistan, gouvernement, armée, élections anticipées, parlement, gouvernement, arrestation, tribunal.

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