Les résultats partiels des élections législatives du 21 mai en Grèce ont annoncé la victoire du parti Nouvelle Démocratie (ND), au pouvoir depuis quatre ans, avec 41,1% des suffrages. Cependant, la majorité absolue n’a pas été atteinte, ce qui pourrait entraîner des difficultés pour former un gouvernement stable. Le chef du gouvernement sortant, Kyriakos Mitsotakis, a exclu la formation d’une coalition, tandis que le parti de gauche Syriza de l’ancien chef de gouvernement Alexis Tsipras arrive en deuxième position avec 20% des voix et les socialistes du Pasok-Mouvement pour le changement arrivent troisièmes avec 12,6% des voix.
Les analystes prédisent qu’en cas d’impossibilité de former un gouvernement dans les deux prochaines semaines, un nouveau scrutin devra être convoqué et devrait se tenir fin juin ou début juillet. Le vainqueur potentiel de ce deuxième scrutin pourrait bénéficier d’un bonus pouvant aller jusqu’à 50 sièges, susceptible de lui donner une majorité stable.
La campagne électorale de Kyriakos Mitsotakis, diplômé de Harvard et fils d’un ancien premier ministre, a été axée sur les aspects économiques de son bilan. La Grèce a connu une croissance économique de près de 6% l’an dernier et un retour des investissements. Le taux de chômage a également baissé, et le secteur du tourisme a connu une forte hausse. Cependant, la population grecque est toujours affectée par une baisse du pouvoir d’achat et des difficultés à boucler les fins de mois. Le pays ploie sous une dette publique de plus de 170% de son PIB, et l’inflation a frôlé les 10% l’an dernier.
La Grèce, secouée par des scandales tels que les écoutes illégales et les refoulements de migrants, est régulièrement accusée de refouler des migrants vers la Turquie. La crise que traverse le pays a réveillé une colère qui est palpable au sein de la population. Les Grecs doivent faire face à des services publics réduits à peau de chagrin et une forte réduction des salaires.
Mots-clés: Grèce, élections législatives, Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, Syriza, Pasok-Mouvement pour le changement, majorité absolue, économie, taux de chômage, tourisme, dette publique, inflation, migrants, services publics, colère populaire.