Deux femmes journalistes, Elnaz Mohammadi du quotidien Ham Mihan et Negin Bagheri du journal Haft-e Sobh, ont été condamnées à trois ans de prison par un tribunal de Téhéran pour « complot » et « collusion ». Toutefois, une partie de cette peine, soit un peu moins d’un mois, sera effectuée en détention, tandis que le reste de la peine sera suspendu pendant cinq ans, selon leur avocat, Amir Raisian.
Durant cette période de suspension, les deux femmes devront suivre des cours d' »éthique professionnelle » et ne seront pas autorisées à quitter l’Iran. Cette condamnation soulève des inquiétudes quant à la liberté de la presse et aux droits des journalistes dans le pays.
Il convient de souligner que cette affaire n’est pas un cas isolé. En effet, la sœur d’Elnaz Mohammadi, Elaheh Mohammadi, également journaliste pour Ham Mihan, est détenue depuis septembre 2022 pour avoir couvert les obsèques de Mahsa Amini. Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans, est décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires très strictes imposées par la République islamique. Sa mort a entraîné des manifestations à travers tout le pays, faisant des centaines de victimes, y compris des membres des forces de sécurité.
Ces arrestations et condamnations soulèvent de vives protestations de la part des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes à travers le monde. Selon les autorités iraniennes, les manifestants sont accusés de participer à des « émeutes » soutenues et fomentées par des pays tels qu’Israël et les pays occidentaux.
Il est alarmant de constater que ces événements ne sont pas isolés. Selon des médias locaux, plus de quatre-vingt-dix journalistes ont été arrêtés ou interrogés depuis le début des manifestations. Cette répression exercée contre les journalistes est inquiétante et met en évidence les défis auxquels sont confrontées les personnes qui exercent leur métier dans un environnement répressif.
Il est fondamental de défendre la liberté de la presse et la protection des droits des journalistes. Les informations qu’ils fournissent sont essentielles pour une société démocratique et éclairée. La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme doivent rester vigilantes et continuer à faire pression sur les autorités iraniennes pour garantir la libération de tous les journalistes emprisonnés et mettre fin aux violations des droits de l’homme.
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