Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a lancé une « opération militaire spéciale » en Ukraine. L’objectif affiché était de « défendre les populations du Donbass soumises à un génocide par le régime de Kiev ». Un an plus tard, le bilan est catastrophique. Moscou ne contrôle pas même la totalité des régions de Donetsk et Louhansk et ses forces sont même en recul.
L’armée ukrainienne est devenue l’une des plus fortes d’Europe, tandis que la réputation de l’armée russe a subi un coup violent. L’objectif de dénazification et de démilitarisation de l’Ukraine n’a pas été atteint. De plus, l’OTAN a accueilli deux nouveaux membres, la Suède et la Finlande, et continue de renforcer sa présence sur son flanc est. L’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance n’est plus une science-fiction.
Le seul « succès » de Moscou est le « rattachement » de quatre régions ukrainiennes, qui était explicitement rejeté le 24 février. En choisissant la voie de l’annexion, la Russie a transformé volontairement ses frontières en une ligne de front. Elle ne contrôle même pas deux « capitales » de ces nouvelles régions.
Le bilan de l’intervention militaire russe est catastrophique. Il faudrait aussi rappeler la saignée démographique de la Russie, autre obsession de Vladimir Poutine. Sans parler des pertes humaines sur le front, les départs de plusieurs centaines de milliers de Russes parmi les plus actifs et les plus éduqués sont un désastre de long terme.
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