Plus de 1 300 personnes ont été secourues samedi 11 mars par les gardes-côtes et la marine italienne alors qu’elles se trouvaient à bord d’embarcations surchargées en Méditerranée centrale, moins de deux semaines après un naufrage meurtrier sur les côtes du sud de l’Italie, rapportent plusieurs agences de presse.
Une enquête a été ouverte pour expliquer l’arrivée tardive des secours lors du naufrage qui a entraîné la mort de 74 personnes, dont une fillette âgée de 5 à 6 ans. Ce naufrage a choqué l’Italie et a valu de vives critiques au gouvernement d’extrême droite emmené par Giorgia Meloni.
Les opérations de secours ont été menées par les gardes-côtes et la marine italienne pour venir en aide à trois embarcations transportant plusieurs centaines de personnes repérées en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde.
Les secours ont été particulièrement compliqués en raison du nombre élevé de personnes présentes à bord des embarcations à la dérive. Des vidéos des gardes-côtes montrent une partie d’entre eux sur le pont d’un grand bateau de pêche dans une mer agitée.
Plusieurs navires transportant des migrants ont accosté dans les ports de Crotone, Reggio de Calabre et Augusta. Selon le ministère de l’Intérieur, 17 592 personnes ont débarqué en Italie depuis le 1er janvier, contre 5 976 sur la même période en 2022 et 5 995 en 2021, soit près du triple. Le nombre d’arrivées par la Méditerranée centrale a bondi de 116 % en janvier et février par rapport à 2022, selon Frontex.
Giorgia Meloni, lors d’un conseil des ministres délocalisé, a réaffirmé la détermination de son gouvernement à lutter contre l’immigration clandestine et les passeurs. Un décret alourdissant les peines pour les passeurs a été adopté.
Mots-clés: Méditerranée, Italie, naufrage, immigration clandestine.