Le 15 janvier, un tribunal militaire égyptien a condamné Mohamed Ali, un homme d’affaires vivant en exil, à la prison à perpétuité. Mohamed Ali s’était fait connaître en 2019 grâce à des vidéos virales diffusées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il accusait le président et l’élite militaire du pays de corruption. Ces vidéos avaient entraîné des manifestations à travers le pays, qui avaient été réprimées par le régime.
Depuis, Mohamed Ali se dit traqué et menacé, même s’il se trouve à l’étranger. En outre, il a été placé sur la liste noire des « terroristes », ce qui signifie qu’il est interdit de voyage et que ses avoirs en Egypte sont gelés.
Ces mesures font partie des tactiques utilisées par le régime pour empêcher les opposants de sortir du pays, ce qui est régulièrement dénoncé par les défenseurs des droits humains. En effet, l’Egypte est réputée pour ses nombreux détenus politiques, son musellement de la presse et des réseaux sociaux et sa répression implacable de toute forme d’opposition.
En 2019, Mohamed Ali avait réussi à mobiliser des troupes à distance après une première très forte dévaluation de la monnaie en 2016, qui avait fortement touché la population et accru le mécontentement face au régime de M. Sissi. Aujourd’hui, l’Egypte s’enfonce dans sa pire crise économique et les difficultés d’approvisionnements et l’appauvrissement font craindre l’explosion d’une grave crise sociale dans le pays.
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