vendredi 22 novembre 2024
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Libération des 66 femmes et enfants au Burkina Faso: les djihadistes présumés tenus responsables

Soixante-deux femmes et quatre bébés qui avaient été enlevés par des djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso les 12 et 13 janvier ont été libérés vendredi 20 janvier par l’armée. La Radio-Télévision du Burkina (RTB) a montré des images des femmes et bébés libérés et ramenés à Ouagadougou, en évoquant une « opération » des forces armées.

Ces enlèvements avaient eu lieu dans les alentours d’Arbinda, dans la région du Sahel (Nord), alors que les femmes et leurs bébés étaient sorties de leur village pour aller chercher de quoi se nourrir. Selon des sources sécuritaires, elles ont été retrouvées dans la zone de Tougouri, dans la région du Centre-Nord, 200 kilomètres plus au sud, avant d’être héliportées vers la capitale burkinabée.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 aux attaques de plus en plus nombreuses de groupes djihadistes liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique. Ces attaques ont causé des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre 2022, a pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».

Pour lutter contre les djihadistes, les autorités burkinabées ont plusieurs fois affirmé leur volonté de renforcer leurs liens avec la Russie. La France, qui compte un contingent de quelque 400 forces spéciales au Burkina, est de plus en plus contestée. Vendredi, une manifestation contre la présence française a rassemblé plusieurs centaines de personnes dans la capitale, Ouagadougou.

En outre, le pouvoir a lancé à la fin de 2022 une campagne de recrutement de nouveaux supplétifs pour aider l’armée. Environ 90 000 personnes se seraient inscrites. Les Volontaires de la défense de la patrie (VDP) reçoivent pour l’instant une formation civique et militaire de quatorze jours avant d’être armés et dotés de moyens de communication. Malgré cela, les djihadistes contrôlent toujours 40 % du territoire burkinabé et les VDP paient un lourd tribut dans les attaques.

Mots-Clés: Burkina Faso, Ibrahim Traoré, Al-Qaida, Etat islamique, Ouagadougou, Luc Hallade, Russie, France.

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