Le 12 janvier 2023, l’Ayatollah Khamenei a tenu un discours à Téhéran. Il a été accueilli par une poignée de personnes, bien loin des foules qui s’étaient rassemblées en 1978 pour protester contre les calomnies dont l’Ayatollah Khomeyni avait été victime. Cette différence de mobilisation est le signe d’une impopularité grandissante de l’Ayatollah Khamenei, successeur de Khomeyni à la tête de la République islamique d’Iran.
En 1989, Khomeyni a instauré un système politique inédit, le velayat-e faqih, qui place le Guide suprême au centre de la Constitution. Le président et le Parlement sont élus par le peuple mais c’est le Guide suprême qui a le dernier mot sur tous les sujets importants. Pour l’occuper, Khomeyni a choisi Ali Khamenei, un religieux qui n’avait pas atteint le grade d’Ayatollah et qui n’était pas reconnu par l’élite des grands Ayatollahs.
Depuis, la République islamique d’Iran a préféré la loyauté politique à l’autorité religieuse. Khamenei a été promu Ayatollah dans des conditions controversées et il a prétendu être une référence pour les chiites vivant à l’extérieur de l’Iran. Cependant, il n’a jamais revendiqué le titre de « référence d’imitation » pour les fidèles vivant sur le territoire de la République islamique.
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