Une attaque de drones a frappé le 28 janvier un complexe militaire à Ispahan, dans le centre de l’Iran. Selon le Wall Street Journal et le New York Times, cette attaque serait l’œuvre d’Israël, citant des officiels américains anonymes et des responsables du renseignement. Le dimanche 29 janvier, l’aviation israélienne a également frappé un convoi d’armes en provenance d’Iran en Syrie, faisant sept morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
L’attaque à Ispahan serait liée au programme balistique iranien et serait la première depuis le retour au pouvoir de Benyamin Nétanyahou comme premier ministre, en décembre 2022. Selon l’agence publique iranienne IRNA, cette attaque a été menée par des drones quadricoptères équipés de bombes, qui auraient nécessairement décollé du territoire iranien. Des images amateur diffusées par la télévision d’Etat Press TV montrent une explosion près d’un boulevard du nord d’Ispahan. Cette ville abrite notamment un centre de recherche spatiale impliqué dans la production de missiles balistiques, ainsi qu’une base aérienne et une usine de conversion d’uranium nucléaire.
Le ministre des affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a rappelé que « de telles actions ne peuvent affecter la volonté de nos experts pour le développement du nucléaire pacifique ». Israël a mené des attaques de drones auparavant, en août 2019 contre un site de fabrication de missiles de précision à Beyrouth, en juin 2021 contre un site nucléaire iranien, et en mars 2022 contre une usine de drones. Naftali Bennett, prédécesseur de M. Nétanyahou, avait supervisé un élargissement des cibles du Mossad en Iran, en validant l’assassinat d’officiers impliqués dans le réseau d’alliés miliciens de Téhéran au Proche-Orient.
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