La Finlande se prépare à devenir membre à part entière de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Après avoir présenté sa candidature conjointement avec la Suède en mai 2022, le 18 février, les députés finlandais ont fait le voyage à Stockholm pour informer leurs homologues suédois qu’ils s’apprêtaient à voter les lois qui permettront à leur pays de rejoindre l’OTAN.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a alors ouvert la porte à une adhésion séparée et a insisté sur le fait que la question principale n’était pas de savoir si les adhésions de la Finlande et de la Suède étaient ratifiées ensemble, mais qu’elles soient toutes deux ratifiées dès que possible.
Cependant, cette adhésion séparée est devenue nécessaire en raison du refus d’Ankara de ratifier la candidature suédoise, suite à l’autodafé du Coran par l’extrémiste de droite Rasmus Paludan devant l’ambassade de Turquie à Stockholm, le 21 janvier. Depuis, le président Erdogan a fait savoir qu’il s’opposerait à la candidature suédoise, tant que Stockholm n’aurait pas interdit le blasphème.
M. Stoltenberg s’est donc rendu en Turquie le 15 février, pour apporter son assistance au pays après le tremblement de terre qui l’a frappé et rencontrer notamment le président Erdogan. Il a alors demandé à la Turquie de ratifier les deux protocoles d’adhésion en même temps, mais a souligné que la plus importante était que la Finlande et la Suède deviennent bientôt membres de l’Alliance.
Actuellement, vingt-huit des trente Etats membres de l’OTAN ont déjà ratifié le protocole d’adhésion de la Finlande. Il ne reste plus que la Turquie et la Hongrie. Si ces deux pays ratifient les protocoles, la Finlande pourra alors devenir membre à part entière de l’Alliance atlantique.
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