Alors que la présidente du Pérou Dina Boluarte est largement contestée à travers le pays en proie à de violentes manifestations, elle a exclu de démissionner et a déclaré dans un message à la nation : « Certaines voix provenant des partisans de la violence et des radicaux demandent ma démission, incitant la population au chaos, au désordre et aux destructions. A eux, je leur dis de façon responsable : je ne vais pas démissionner, mon engagement est avec le Pérou ».
Cette crise majeure qui a débuté il y a cinq semaines a été provoquée par la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté de perpétrer un coup d’Etat. Depuis, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont fait au moins 42 morts, dont un policier brûlé vif par la foule, et des centaines de blessés.
Les protestataires, qui voient en elle une « traîtresse », exigent sa démission et réclament également un nouveau Parlement et la tenue immédiate d’élections, déjà avancées de 2026 à avril 2024. La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a requis une enquête impartiale sur la répression des manifestations par le pouvoir et le parquet péruvien a ouvert une enquête pour « génocide » contre Mme Boluarte et plusieurs autres hauts responsables.
Face à cette instabilité, la présidente a concédé le départ de trois ministres en deux jours et a accepté le départ du ministre de l’intérieur Víctor Rojas, remplacé par le général de la Police à la retraite Vicente Romero. Le ministre sortant a été vivement critiqué pour l’usage excessif de la force par la police péruvienne contre les manifestants.
Au ministère de la femme et des populations vulnérables, Nancy Tolentino a succédé Grecia Rojas dans ses fonctions et Dina Boluarte a fait prêter serment au nouveau ministre du travail Luis Alfonso Adrianzén, après la démission jeudi d’Eduardo García.
Malgré la pression, la présidente du Pérou Dina Boluarte a clairement fait savoir qu’elle ne démissionnerait pas et a annoncé un remaniement ministériel. La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a demandé une enquête impartiale sur la répression des manifestations et le parquet péruvien a ouvert une enquête pour « génocide » contre Mme Boluarte et plusieurs autres hauts responsables.
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