Les efforts des Nations unies pour fournir une aide humanitaire aux rescapés du séisme qui a frappé le nord-ouest de la Syrie le 6 février, commencent à se concrétiser. Mardi 14 février, des convois de l’ONU ont pu traverser deux points de passage de la frontière turco-syrienne, Bab Al-Hawa et Bab Al-Salamah, points de passage qui étaient fermés depuis juillet 2020 sous la pression de Moscou, allié de Damas.
Le Nord-Ouest syrien est morcelé entre diverses factions anti-Assad, et les localités, comme Jandairis, y ont été durement éprouvées par le tremblement de terre. Des habitants y dorment sous des tentes improvisées, dans des températures glaciales. Le premier convoi, organisé mardi par l’Organisation internationale pour les migrations, comprenait couvertures et tentes.
Le point de passage de Bab Al-Hawa, opérationnel depuis le 9 février, débouche sur la région d’Idlib, tenue par les radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), une ancienne branche d’Al-Qaida. Avec l’utilisation de ces deux points de passage et d’un troisième prévu au niveau de la localité d’Al-Raï, les Nations unies entendent accroître leurs livraisons d’aide.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a reconnu que l’aide n’était pas parvenue à la vitesse et à l’échelle nécessaires, et a lancé un appel aux dons de près de 400 millions de dollars (373 millions d’euros) pour l’ensemble de la Syrie, pour couvrir les besoins pour les trois prochains mois.
Si l’aide a tant tardé à être acheminée dans ces zones, c’est en partie en raison du chaos et des destructions en Turquie, qui ont ralenti l’organisation et le déplacement des convois. Mais, pour débloquer la situation, il a aussi fallu des négociations politiques. C’est grâce à un accord entre les Nations unies et Damas, annoncé lundi par l’ONU, que l’ouverture de deux corridors supplémentaires a été rendue possible.
L’ONU a donc réussi à surmonter les obstacles politiques et à fournir une aide humanitaire aux populations syriennes les plus touchées par le séisme, mais il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux besoins des rescapés.
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