Abbas Araqchi, négociateur en chef du nucléaire iranien, avait participé à des discussions cruciales à Vienne le 28 juin 2019. Il est pressenti pour occuper un poste ministériel au sein du nouveau gouvernement.
Le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, élu en juillet avec le soutien des réformateurs, a dévoilé, le dimanche 11 août, la composition de son cabinet au Parlement majoritairement conservateur. Les députés auront deux semaines pour accorder ou refuser leur confiance à chacun des ministres proposés. Cette étape revêt une importance significative et dépasse le simple aspect protocolaire.
Le ministère des affaires étrangères a été confié à Abbas Araghtchi, un diplomate chevronné qui a joué un rôle clé dans les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran en 2015.
L’un des engagements majeurs de Masoud Pezeshkian lors de sa campagne était de préserver l’accord nucléaire, impacté par le retrait unilatéral de l’ancien président américain Donald Trump en 2018. Le maintien de cet accord pourrait conduire à la levée des sanctions américaines contre l’Iran, offrant ainsi un répit à une économie nationale en difficulté.
La reconduction d’Esmaïl Khatib, ministre du renseignement, a surpris certains observateurs, notamment après l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran en juillet, imputé à Israël et exposant ainsi des lacunes au sein des services secrets iraniens.
La nomination d’Eskandar Momeni, un ancien membre des Gardiens de la Révolution, au poste de ministre de l’intérieur suscite des controverses, notamment en raison de son positionnement sur des questions de port du voile et de répression des libertés individuelles. Ces choix ont provoqué des réactions mitigées, notamment au sein des réformateurs, soulevant des interrogations sur la direction politique du nouveau gouvernement.