Le 8 décembre 2024 marque une date mémorable pour la Syrie. Ce jour-là, la chute du régime de Bachar Al-Assad a été célébrée par des combattants de l’opposition, offrant un nouvel espoir à un pays meurtri par des années de violence et de répression. La capitale, Damas, a été en proie à des manifestations jubilation, tandis que des politiciens emprisonnés ont enfin retrouvé la liberté. La libération de ce pays du joug de la famille Assad ouvre la voie à une ère incertaine mais pleine de promesses.
La nuit du 7 au 8 décembre a été marquée par une effervescence inédite dans le cœur de Homs, la troisième plus grande ville de Syrie, délaissée par le régime. Alors que la coalition insurgée, emmenée par Hayat Tahrir Al-Cham, investissait la capitale, des coups de feu retentissaient au-dessus des têtes. Des statues et des portraits du clan Assad ont été abattus, symboles d’un pouvoir qui n’inspire plus la terreur. Des prisonniers politiques, après des années d’obscurité, ont enfin goûté à la liberté, apportant une lueur d’espoir à des générations de Syriens.
La fin d’un règne autoritaire
Bachar Al-Assad, dont on ignore le sort depuis le début de l’offensive rebelle, ne dirige plus le pays. Après un règne de plus de cinquante ans, cette absence pourrait signifier la fin d’une ère marquée par la peur et la répression. D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, il est possible qu’Assad ait fui à l’étranger. Les rebelles ont déclaré : « Après cinquante ans d’oppression sous le pouvoir du Baas, et treize années de crimes, de tyrannie et de déplacements, nous annonçons aujourd’hui la fin de cette ère sombre et le début d’une nouvelle ère pour la Syrie »
.
Les premières réactions du gouvernement
Mohammad Ghazi al-Jalali, le premier ministre syrien, a partagé sa disposition à une transition vers un nouveau leadership. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il a déclaré : « Nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toutes les facilités possibles »
. La volonté de dépasser la morosité des années précédentes émerge ainsi, malgré un contexte encore chaotique.
Tensions et chaos évités
Une intensification des combats était attendue, surtout à Homs, où des forces militaires importantes étaient stationnées. Cependant, contrairement aux prévisions, la ville n’a pas connu l’affrontement tant redouté. Les annonces de l’état-major, qui affirmait contrôler la situation autour de Damas et Homs, n’ont pas suffi à rassurer la population. Au contraire, la panique s’est propagée, poussant les habitants à faire des réserves de nourriture, anticipant un possible effondrement de l’ordre public.
Une nouvelle ère pour les Syriens
Aujourd’hui, la dynamique au sein de la société syrienne change. De nombreux Syriens, auparavant résignés et traumatisés par la guerre, commencent à envisager un retour sur leur terre natale. L’idée d’une “Syrie libre” suscite des discussions et des espoirs d’une reconstruction pacifique. Les forces de l’opposition, qui ont été longtemps persécutées, se retrouvent au cœur des décisions qui pourraient redessiner l’avenir du pays.
L’issue de ce conflit, bien que prometteuse, reste encore imprévisible. Les défis qui attendent cette nouvelle gouvernance seront nombreux, qu’il s’agisse de rétablir la sécurité, de réparer l’économie ravagée ou de réconcilier une population divisée. La route sera longue, mais pour la première fois depuis des années, l’espoir d’un avenir meilleur s’insinue chez de nombreux Syriens.
Mots-clés: Syrie, Bachar Al-Assad, Hayat Tahrir Al-Cham, régime syrien, opposition, Homs, Damas, répression, liberté, politique.