Une voiture de la marque chinoise Byd est exposée dans une concession automobile à Milan le 20 mars 2024.
Des taxes renforcées pour les importations de véhicules électriques chinois en Europe ont été annoncées par Bruxelles le 12 juin. Ces droits de douane pourraient atteindre jusqu’à 28%, dans le but d’éviter une guerre commerciale avec la Chine, accusée de favoriser illégalement ses constructeurs. Les pays européens ont des positions divergentes sur la question, avec l’Allemagne, la Suède et la Hongrie s’opposant aux sanctions par crainte de représailles, tandis que la France et l’Espagne soutiennent des mesures ciblées et proportionnées.
La Chine a réagi vigoureusement, dénonçant le comportement protectionniste des Européens. Pékin a promis de défendre fermement ses droits légitimes face à ces mesures. Les augmentations des droits de douane touchent des fabricants tels que BYD, Geely et SAIC, avec des taux variant de 17,4% à 38,1%.
Le conflit commercial s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre l’Occident et la Chine, Washington ayant lui aussi augmenté les droits de douane sur les véhicules électriques chinois. L’Europe cherche une réponse plus ciblée pour limiter les importations sans bloquer complètement le marché. Le secteur automobile européen, déjà fragilisé, redoute l’impact potentiel de ces mesures sur ses ventes en Chine. En retour, la Chine envisage des représailles sur des produits européens tels que le cognac, le vin, les produits laitiers et les voitures de luxe.
Les constructeurs automobiles européens, notamment allemands, craignent les répercussions des mesures prises, alors que les marques chinoises gagnent rapidement des parts de marché en Europe grâce à des prix compétitifs. Cette escalade des tensions commerciales pourrait avoir des implications majeures pour l’industrie automobile mondiale.
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