Giorgia Meloni, première ministre italienne, s’est exprimée lors d’une conférence de presse au Conseil européen à Bruxelles le 28 juin 2024. Dans cette allocution, elle a fermement condamné les propos antisémites et racistes tenus par certains membres de la Gioventu nazionale, la branche jeunesse de son parti politique. Ces propos discriminatoires, révélés dans un reportage en caméra cachée, ont provoqué une onde de choc dans la classe politique italienne.
Suite à la diffusion de ce reportage, qui a mis en lumière des militants proférant des insultes à l’encontre des juifs et des personnes de couleur, deux responsables du mouvement ont démissionné. Giorgia Meloni, initialement silencieuse sur le sujet, a pris position après le deuxième volet de l’enquête lors duquel des membres se moquaient ouvertement d’une sénatrice juive de Rome.
Lors de sa prise de parole à Bruxelles, la première ministre a été catégorique: les idées racistes, antisémites ou nostalgiques n’ont pas leur place au sein de Fratelli d’Italia, le parti qu’elle a cofondé. Elle a critiqué les méthodes journalistiques employées pour réaliser le reportage, les jugeant autoritaires. En s’en prenant aux journalistes, elle a souligné l’incompatibilité de telles pratiques avec les valeurs démocratiques.
L’héritage politique de Giorgia Meloni, provenant du Mouvement social italien, a suscité des questions quant à ses affiliations passées. Malgré ses efforts pour s’en distancier, certains symboles de son parti continuent de rappeler cette période post-fasciste de l’histoire italienne. Son positionnement politique demeure scruté et sujet à controverses.