Lundi 27 février, l’Union européenne (UE) a annoncé la mise en place d’une « base nouvelle et durable » pour assurer une « normalisation » des relations entre la Serbie et son ancienne province du Kosovo. Cet accord, négocié par ses services diplomatiques avec les deux capitales et avec l’étroite implication des Etats-Unis, prévoit que la Serbie « respecte l’intégrité territoriale » de son ancienne région et cesse de « bloquer son adhésion » aux organisations internationales. En échange, la partie kosovare s’engagerait à mettre sur pied une association des municipalités serbes pour regrouper les mairies où la minorité serbe est majoritaire.
Même si cet accord est un pas de géant pour une réconciliation entre les deux pays, des négociations supplémentaires sont encore requises pour le mettre en œuvre. La Serbie refuse toujours de reconnaître l’indépendance du Kosovo et bloque jusqu’ici son adhésion à l’ONU, et le président serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre kosovar Albin Kurti sont donc attendus le 18 mars pour une nouvelle rencontre.
Cet accord est donc un pas important dans la résolution du conflit gelé qui bloque le chemin des deux pays vers l’adhésion à l’UE. Les deux dirigeants sont prêts à signer le document, mais il est encore nécessaire de trouver les modalités de mise en œuvre pour que cet accord soit effectif et durable. Une source européenne a même qualifié cet accord de « reconnaissance de facto ».
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