À Damas, la scène était particulièrement animée le mercredi 25 décembre 2024, alors que des combattants étaient visibles sur la place principale de la capitale syrienne. Cette journée marque un tournant décisif pour la Syrie, depuis que le nouveau dirigeant, Ahmad Al-Charaa, également connu sous le nom de guerre Abou Mohammed Al-Joulani, a pris les rênes du pouvoir. L’effort pour établir des forces armées nationales représente une priorité cruciale dans la quête d’un État solide et unifié.
Le 8 décembre, Al-Joulani a accédé au pouvoir et proclamé son intention de dialoguer avec les multiples factions armées qui ont contribué à la chute du régime de Bachar Al-Assad. Pour lui, l’objectif est de soumettre toutes les armes à l’autorité de l’État, suit à un encadrement des actions des groupes qui opèrent en dehors de tout contrôle. Cette démarche est cruciale pour restaurer la stabilité dans un pays qui a connu des années de conflit.
Un Accord Historique entre les Autorités Syriennes et les Groupes Armés
Le 24 décembre, les nouvelles autorités syriennes ont officialisé un accord avec « tous les groupes armés » afin de procéder à leur dissolution. Cela marque une étape significative vers la centralisation de l’autorité militaire. Dans le cadre de cet accord, les combattants seront intégrés au ministère de la Défense, ce qui devrait permettre un contrôle plus rigoureux des opérations militaires et une réduction des violences. Ce mouvement s’inscrit dans l’ambition de créer une armée nationale forte, capable non seulement de maintenir l’ordre, mais également de défendre les intérêts nationaux.
Cependant, cet accord n’inclut pas les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont majoritairement kurdes et actives dans le nord-est du pays. En raison de l’absence d’un arrangement avec les FDS, certaines factions arabes, soutenues par la Turquie au sein de l’Armée nationale syrienne (ANS), sont peu enclines à désarmer. Ces groupes se trouvent actuellement en offensive contre les forces kurdes, ce qui complique davantage les efforts de réconciliation nationale.
Un Enjeu Complexe : La Gestion des Djihadistes Étrangers
Un autre aspect préoccupant de cette situation concerne les djihadistes étrangers affiliés à Hayat Tahrir Al-Cham. La présence de ces éléments dans le paysage syrien soulève de nombreuses questions sur la sécurité et l’avenir du pays. Les nouvelles autorités devront faire face à ce défi tout en essayant de consolider leur pouvoir et d’établir une gouvernance acceptable pour tous les groupes concernés.
À la Recherche d’une Solution Durable
Alors que le pays tente de sortir des décombres de la guerre, l’approche d’Abou Mohammed Al-Joulani est double : d’une part, il vise à instaurer une paix durable, et d’autre part, il doit gérer une situation extrêmement volatile où les intérêts de divers groupes armés sont en jeu. La nécessité d’une concertation avec les FDS et d’autres factions devient de plus en plus pressante pour garantir un avenir serein à la Syrie.
La route vers une Syrie unifiée et pacifiée sera semée d’embûches, mais l’engagement d’Abou Mohammed Al-Joulani à former une armée nationale pourrait constituer un premier pas vers la stabilité. Chaque jour en apportant son lot de défis, cette initiative soulève l’espoir d’un changement significatif dans un pays qui aspire désespérément à la paix.
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