Des protestataires ont bloqué l’entrée de la demeure d’enfance de l’ancienne cheffe de gouvernement déchue, Sheikh Hasina, à Dacca, où chaque 15 août se tenait des cérémonies en hommage à son père, le héros de l’indépendance, Sheikh Mujibur Rahman, assassiné en 1975 lors d’un coup d’État militaire.
Des partisans de l’ancienne première ministre, Sheikh Hasina, ont été appréhendés par les autorités, comme l’ont constaté des reporters de l’AFP à Dacca le mercredi 15 août.
Dans la capitale du Bangladesh, Dacca, un groupe armé de cannes de bambou et de tubes en plastique a pris position jeudi 15 août pour empêcher les partisans de Sheikh Hasina de se rassembler devant sa maison d’enfance. Cette dernière, âgée de 76 ans, a fui vers l’Inde en hélicoptère le 5 août, face à la pression des manifestants demandant son départ après quinze ans de pouvoir ininterrompu.
Les troubles ont entraîné plus de 450 décès, dont 42 policiers, selon un décompte de l’AFP se basant sur des sources hospitalières et policières. Le gouvernement de Sheikh Hasina a été accusé de violations massives des droits humains, incluant des arrestations en masse et des exécutions extrajudiciaires. Sheikh Hasina et d’autres hauts responsables font actuellement l’objet d’une enquête pour meurtre en lien avec la répression des manifestations antigouvernementales. Le nouveau gouvernement de transition, dirigé par le Prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a aboli la fête nationale du 15 août et mis fin à l’obligation de recueillement devant la résidence familiale de Sheikh Mujibur Rahman, incendiée par les manifestants.