Andry Rajoelina, président sortant de Madagascar, a été réélu pour un second mandat avec près de 59% des voix, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Malgré les contestations de l’opposition, la Haute Cour constitutionnelle a confirmé cette réélection. Les autres candidats, à l’exception d’un seul, ont boycotté la cérémonie de proclamation des résultats, dénonçant un « hold-up électoral ».
L’opposition n’a cessé de dénoncer de multiples irrégularités dans le déroulement du scrutin et a demandé l’annulation de l’élection. La juridiction a rejeté ces requêtes et a validé les résultats de la CENI. Le collectif des candidats, qui propose une feuille de route pour sortir de la crise, réclame l’organisation d’une nouvelle élection dans des conditions crédibles et transparentes.
La communauté internationale a choisi de « prendre acte » de la réélection d’Andry Rajoelina, dans un communiqué conjoint signé par plusieurs pays et organisations. Ces derniers appellent le président réélu à « restaurer un cadre de confiance propice au dialogue » et à travailler ensemble pour un développement durable et inclusif.
Malgré les contestations de l’opposition et les demandes de dialogue, il est peu probable qu’Andry Rajoelina se montre ouvert à cette possibilité. Les forces de police et de gendarmerie sont toujours déployées dans le centre de la capitale pour prévenir tout mouvement de contestation. Deux colonels ont été arrêtés cette semaine pour avoir incité à la mutinerie afin de contester la tenue de l’élection présidentielle.
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