"Manifestations contre la mauvaise gouvernance et la hausse des prix au Nigeria"

Des troubles ont éclaté au Nigeria, le 1er août 2024, alors que la police a dispersé des protestations dans plusieurs villes en utilisant des gaz lacrymogènes, rapportent des journalistes de l’AFP. Ces manifestations interviennent dans un contexte de crise économique sévère due aux réformes mises en place par le président Bola Ahmed Tinubu, au pouvoir depuis mai 2023. L’inflation des denrées alimentaires atteint des sommets, avec une hausse de plus de 40%, et le prix de l’essence a triplé.

A Kano, des manifestants ont tenté d’incendier devant le bureau du gouverneur, ce qui a entraîné une réaction violente de la part de la police. À Abuja, où des centaines de personnes se sont rassemblées, la police a également utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. À Lagos, des centaines de manifestants ont défilé dans le quartier d’Ikeja, exprimant leur mécontentement face à la situation actuelle.

Les autorités nigérianes ont réagi en bloquant les accès à certains lieux de rassemblement, tels qu’Eagle Square à Abuja, afin d’éviter toute escalade de violence comme celle survenue récemment au Kenya en raison de nouvelles taxes. Malgré les avertissements, le mouvement #EndbadGovernanceinNigeria a gagné en popularité sur les réseaux sociaux, avec des citoyens demandant un retour en arrière sur certaines réformes et exigeant une amélioration des conditions de vie.

Les manifestations se sont poursuivies malgré les appels du gouvernement à privilégier le dialogue et la patience. Des mesures d’aide économique ont été proposées, notamment une augmentation du salaire minimum et la distribution de céréales. Les forces de l’ordre restent vigilantes pour éviter tout débordement et rappellent l’importance de manifester pacifiquement. La tension reste palpable alors que le pays traverse une crise socio-économique sans précédent.