Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane était présent à l’aéroport militaire de Port-Soudan le 27 août 2023. Pendant plus de seize mois, le Soudan a été le théâtre d’une guerre entre l’armée dirigée par Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Lors d’une déclaration le samedi 24 août, Al-Bourhane a affirmé : « Nous ne partirons pas à Genève, nous continuerons à combattre pendant cent ans. »
Les Etats-Unis ont initié des pourparlers en Suisse le 14 août pour discuter de l’élargissement de l’accès humanitaire et de l’établissement d’un cessez-le-feu. Seules les FSR ont participé à ces discussions, l’armée soudanaise remettant en question le format des pourparlers. Malgré cela, l’envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a assuré que des contacts réguliers avaient été maintenus avec l’armée par téléphone.
Ces pourparlers, soutenus par l’Arabie saoudite et la Suisse, ont inclus des observateurs tels que l’Union africaine, l’Egypte, les Emirats arabes unis et l’ONU, formant ensemble le groupe ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan). Bien que ces discussions se soient conclues vendredi sans un accord de cessez-le-feu, les parties se sont engagées à garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux itinéraires majeurs.
Les FSR, dirigées par le général Mohammed Hamdane Daglo, ancien chef adjoint de l’armée, se sont engagées dans une lutte armée pour le pouvoir. Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, notamment des bombardements indiscriminés de zones peuplées, dans un conflit ayant entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de plus de dix millions d’individus, selon les estimations de l’ONU.