Le 14 septembre 2024, des centaines de personnes se sont réunies à Bukwa, en Ouganda, pour rendre un dernier hommage à Rebecca Cheptegei, athlète de marathon, tragiquement décédée. Victime d’un acte de violence insensé, elle avait été agressée par son compagnon quelques semaines après sa participation aux Jeux olympiques de Paris. Son histoire, qui résonne avec la douleur de nombreuses victimes de féminicides, a suscité une onde de choc à travers le monde, mettant en lumière la nécessité d’un changement urgent concernant la violence à l’égard des femmes.
Rebecca Cheptegei, âgée de 33 ans, a perdu la vie des suites de graves blessures infligées par son compagnon, Dickson Ndiema Marangach. Ce dernier, âgé de 32 ans, a aspergé Rebecca d’essence avant de l’immoler, tragédie survenue au Kenya, où l’athlète résidait et s’entraînait. Après l’agression, elle a succombé à ses blessures le 5 septembre, tandis que son agresseur, gravement brûlé, est décédé quelques jours plus tard. Ce drame a suscité l’indignation à travers le monde et des appels à une réflexion urgente sur la violence à l’égard des femmes.
Une Cérémonie Émotive à Bukwa
La cérémonie d’adieu s’est tenue dans le village natal de Rebecca, à environ 380 kilomètres au nord-est de Kampala. Des proches, des officiels, ainsi que de nombreux athlètes, tels que les Kényans Mary Keitany et Daniel Komen, ont assisté à cet hommage poignant. Le cercueil, drapé du drapeau ougandais, a été porté par des officiers de l’armée, signalant à quel point Rebecca était respectée. Elle était non seulement une athlète talentueuse mais aussi sergent au sein de l’armée ougandaise, une contribution honorée durant la cérémonie. « Une héroïne
», l’a décrite Bessie Modest Ajilong, représentante locale de la présidence ougandaise, rendant ainsi hommage à son esprit et à son engagement.
La cérémonie a commencé à 10 heures, heure locale, dans une salle de mairie, avant de se déplacer vers un stade local. Des centaines de personnes ont afflué pour témoigner de leur respect, suivies par des observances religieuses et une salve d’honneur au moment de sa mise en terre dans les collines, ce qui est un usage classique pour les officiers supérieurs. Ce geste souligne à quel point Rebecca était admirée et respectée dans sa communauté.
Un Féminicide Alarmant
Le décès de Rebecca soulève des questions cruciales concernant la violence infligée aux femmes. Cet incident s’inscrit dans un cadre plus large, illustrant une problématique récurrente au Kenya, où les féminicides sont en hausse. Depuis 2021, deux autres athlètes, Agnes Tirop et Damaris Mutua, ont également perdu la vie dans des circonstances similaires, leurs compagnons étant accusés des meurtres. Selon l’Organisation des Nations Unies, le Kenya a enregistré 725 cas de violences meurtrières à l’égard des femmes rien que pour l’année 2022.
Ce phénomène malheureux est souvent tu, mais des militants des droits humains appellent à la mobilisation pour briser ce cycle de violence. Ils soulignent l’urgence de politiques plus strictes pour protéger les femmes et punir les coupables, trop souvent en liberté après avoir commis de telles atrocités.
Un Appel à l’Action
La tragédie entourant la mort de Rebecca Cheptegei ne doit pas rester sans suite. Elle doit servir de point déclencheur pour une discussion plus large sur la sécurité des femmes et les mesures à prendre pour éradiquer ce fléau social. Les athlètes, les organisations et la société civile se mobilisent pour exiger des actions concrètes, tant au niveau national qu’international. La vie de chaque femme compte, et il est temps d’agir pour garantir leur sécurité.
À travers ces réflexions et ces hommages, il est impératif que la société entière s’engage à soutenir les victimes de violences et à agir contre la banalisation des féminicides. Le legs de Rebecca Cheptegei pourrait devenir un puissant catalyseur pour faire avancer cette cause essentielle.
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