Un avenir incertain pour les habitants du Masisi
Le territoire de Masisi, situé à l’est de la République démocratique du Congo, a été le théâtre de combats incessants entre les forces rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) et l’armée congolaise. Alors que les insurgés semblaient être en position de force, leur retrait a laissé place à une situation incertaine pour les habitants de la région.
Le retour à la normalité est un défi de taille pour tous ceux qui ont été contraints de fuir leur village à plusieurs reprises en raison des violences et des affrontements qui sont le lot quotidien de la province du Nord-Kivu. Depuis leur départ, la situation n’a cessé de se dégrader et de nouvelles milices ont vu le jour, faisant craindre une nouvelle vague de violences dans l’avenir.
Les autorités locales ont été remplacées par de nouveaux administrateurs fidèles aux rebelles. Les taxes abusives sont devenues la norme pour les habitants qui tentent de se déplacer dans la région. Les milices qui ont vu le jour ont commencé à opérer et à collecter leurs propres taxes illégales. En réponse à cette situation, l’armée congolaise et les milices locales semblent avoir mis de côté leurs conflits pour désormais faire front commun contre les rebelles.
Cependant, plusieurs questions restent en suspens. Comment le gouvernement gérera-t-il ces milices ? Et une fois que le M23 se sera entièrement retiré, ces milices ne vont-elles pas réclamer des zones ? Autant de questions qui laissent planer le doute sur la stabilité future de la région.
Face à cette situation, les besoins humanitaires s’accroissent. Les consultations, les cas de traumatismes, de violences sexuelles, d’enfants malnutris sont en augmentation constante. Plusieurs maladies contagieuses, comme le choléra et la rougeole, sont également réapparues.
En fin de compte, la région du Masisi reste plongée dans l’insécurité depuis plusieurs décennies. Les besoins humanitaires ne cessent de s’accroître, les épidémies sont en augmentation et la population, en constante augmentation, est davantage exposée. Des volontaires humanitaires sont présents, mais leur travail ne suffit pas à répondre à tous les besoins de la population.
Mots-clés: RDC, Masisi, Nord-Kivu, Mouvement du 23-Mars, milices, insécurité, besoins humanitaires, épidémies.