jeudi 19 septembre 2024
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Action et suspense : présidentielle tunisienne éclate!

Chapeau

Ayachi Zammel, l’un des rares candidats validés pour affronter le président tunisien Kaïs Saïed lors de l’élection présidentielle prévue, a été arrêté puis relâché avant d’être de nouveau appréhendé par les autorités. Ce ne sont que quelques-unes des péripéties qui animent la scène politique tunisienne à l’approche des élections du 6 octobre.

Contexte actuel en Tunisie

À l’heure où la Tunisie se prépare pour les prochaines élections présidentielles, le climat politique est tendu et empreint d’incertitudes. Les récentes arrestations et les querelles judiciaires animent le paysage, suscitant débats et inquiétudes parmi la population et les observateurs internationaux.

Une campagne électorale à rebondissements

En Tunisie, l’élection présidentielle prévue pour le 6 octobre est déjà marquée par de nombreux rebondissements. Le 2 septembre, Ayachi Zammel, l’un des deux candidats validés par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), a été arrêté. Cependant, dès sa libération trois jours plus tard, il a de nouveau été appréhendé par la garde nationale et transféré à Jendouba, une ville située au nord-ouest. Parmi les multiples accusations portées contre Zammel figurent des cas de falsification de parrainages nécessaires pour sa candidature.

Le commentaire de Dalila Ben Mbarek Msaddek, une avocate et opposante politique, résume bien la situation : Ce n’est pas une campagne, c’est un film d’action. Cette agitation illustre l’état de tension qui règne à l’approche des élections.

Les défis de Kaïs Saïed face à la compétition électorale

Le président Kaïs Saïed, confronté à une opposition croissante et des accusations de complots électoraux, s’efforce de solidifier sa position. Dans son ouvrage Tunisie. Vers un populisme autoritaire ?, l’analyste politique Hatem Nafti observe que Saïed semble inquiet face aux incertitudes de l’élection, malgré ses efforts pour contrôler le processus. Kaïs Saïed panique et cela se voit, affirme Nafti. Les réunions fréquentes de Saïed avec ses ministres témoignent de son désir de contenir toute forme de dissidence et de garantir une victoire au premier tour, malgré des garanties incertaines.

Depuis l’ouverture officielle de la campagne prévue le 14 septembre, les obstacles administratifs et juridiques se multiplient. Bien que 17 candidats aient déposé leur dossier, seulement trois ont été initialement validés par l’ISIE : Ayachi Zammel, Zouhair Maghzaoui et Kaïs Saïed.

Préoccupations juridictionnelles et rebondissements de dernière minute

La décision de fin août émanant du tribunal administratif de Tunis a ajouté une tournure inattendue en réintégrant trois candidats : Mondher Zenaïdi, ancien ministre, Abdellatif Mekki, affilié au parti islamo-conservateur Ennahda, et Imed Daïmi, du Hizb El-Harak. Pourtant, cette décision censée redéfinir la donne électorale n’a pas été mise en œuvre par l’ISIE. Farouk Bouasker, président de l’ISIE, a confirmé à nouveau le 2 septembre que seuls les trois candidats initialement approuvés resteront en lice, malgré le jugement du tribunal.

Ce contexte mouvant et ces rejets de candidatures soulèvent des questions sur la transparence et la sécurité du processus électoral en Tunisie. Cela présage également de possibles tensions et contestations post-électorales, ce qui pourrait affecter la stabilité politique du pays.

Perspectives futures

L’élection présidentielle tunisienne s’annonce tumultueuse avec une campagne électorale déjà emplie de controverses et de manœuvres. Les citoyens tunisiens et la communauté internationale observeront de près les événements à venir, espérant un scrutin libre et juste malgré des débuts chaotiques.

Mots-clés:

Tunisie, Kaïs Saïed, Ayachi Zammel, élection présidentielle, ISIE, climat politique, arrestations

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