Le 13 janvier 2023, le procureur général de la République s’est adressé aux journalistes à propos du tragique suicide du jeune Lucas, âgé de 13 ans et scolarisé au collège Louis-Armand à Golbey (Vosges). Dans ce petit établissement de 700 élèves, situé à proximité d’Epinal, la tristesse s’est installée, et seule une gerbe de gerberas rouges, déposée à l’entrée du collège, témoigne de l’émotion suscitée par ce décès.
Lucas avait intégré le collège en janvier 2022, après le déménagement de sa famille dans cette commune vosgienne. Le 7 janvier, il a été retrouvé mort dans sa chambre. Dans son journal intime, il a laissé un mot expliquant sa décision de mettre fin à ses jours.
Suite à cet événement, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Epinal, pour des chefs d’accusation de « harcèlement sur mineur de 15 ans » et « harcèlement scolaire ». En effet, les proches de Lucas ont rapidement fait le lien entre son suicide et la situation qu’il subissait au collège. Selon ses camarades de classe, il était victime de « moqueries » et d’« insultes à caractère homophobe » de la part de plusieurs élèves.
Le jeune adolescent ne cachait pas son homosexualité, et il était « connu et assumé, comme ça peut l’être par un enfant de 13 ans », selon l’avocate de la famille endeuillée. Les funérailles de Lucas auront lieu samedi après-midi, et une minute de silence sera observée au collège lundi.
La mort de Lucas a suscité un émoi national, et des membres du gouvernement, dont le ministre de l’éducation et la secrétaire d’Etat chargée de l’économie solidaire et de la vie associative, ont réagi à cette tragédie. Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, a tweeté qu’« l’homophobie tue ».
La mère de Lucas est trop affligée pour s’exprimer pour l’instant, mais son avocate a affirmé qu’elle souhaite « poursuivre le combat de son fils pour sa liberté et pour la liberté de chacun ».
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