L’usine chimique Arkema de Pierre-Bénite, située dans la « vallée de la chimie » au sud de Lyon, fait face à plusieurs plaintes concernant les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), des « polluants éternels ». Pour faire face à cette situation, l’entreprise a envoyé un courrier aux utilisateurs de son jardin partagé dans lequel elle recommande de ne pas consommer les fruits et les légumes provenant des jardins potagers situés à proximité immédiate du site. Cette recommandation fait suite à des résultats préliminaires d’analyses effectuées fin 2022, qui doivent encore être confirmés par des résultats définitifs de l’évaluation des risques potentiels.
Selon l’étude lancée à la suite d’un arrêté préfectoral du 14 juin et disponible sur le site de la direction régionale de l’environnement (Dreal), un seul dépassement a été relevé : un taux de PFNA jusqu’à 25 fois la valeur repère a été détecté sur les carottes aux abords immédiats de la plate-forme industrielle. Cependant, la préfecture estime que ces résultats sont préliminaires et même primaires, et qu’il est prématuré de recommander de ne plus consommer les fruits et les légumes. La décision d’Arkema est donc contestée par les services de l’Etat, qui rappellent l’entreprise à l’ordre et rappellent leur obligation de respecter la feuille de route définie par arrêté préfectoral.
En parallèle, l’usine Arkema de Pierre-Bénite fait également face à un référé pénal environnemental déposé en mai par une quarantaine d’associations et de personnes physiques. Ces dernières exigent des sanctions contre l’industriel et une étude des risques sanitaires liés aux PFAS. Certains plaignants affirment souffrir de perturbations endocriniennes et déplorent même un cas de cancer des testicules chez un enfant de moins de deux ans, des maladies potentiellement liées aux PFAS selon leur avocate.
Face à ces accusations, Arkema affirme respecter toutes les réglementations quant à ses rejets industriels et affirme être régulièrement contrôlé par les autorités. En outre, un arrêté préfectoral de 2022 a enjoint à l’entreprise d’arrêter l’utilisation de PFAS à la fin de 2024. Pour répondre à cette exigence, Arkema a installé une station de filtration permettant de réduire drastiquement les rejets, mais les plaignants demandent également que l’eau soit traitée avant son utilisation.
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