samedi 27 juillet 2024
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Le fiasco d’Hyperloop à Toulouse : des millions gaspillés pour un tube inutile !

Le système d’essai grandeur nature d’Hyperloop Transportation Technologies, à Toulouse, le 3 décembre 2020, est aujourd’hui réduit à quelques éléments disséminés sur le site de l’ancienne base militaire de Francazal. Six ans après le lancement du projet Hyperloop, il ne reste qu’un long tube de 300 mètres de long, une capsule cachée sous un hangar et un préfabriqué abritant du matériel de recherche. Les tas de ferraille témoignent de l’échec de ce projet qui promettait de révolutionner le transport terrestre en permettant à des passagers de circuler à plus de 1 000 km/h dans une sorte de tube sans fin, en lévitation sur des pylônes. Comment un projet aussi prometteur né dans la bouillonnante Silicon Valley a-t-il échoué en Europe, particulièrement à Toulouse ?

L’histoire débute en 2012, lorsque Elon Musk, à l’époque dirigeant de SpaceX, lance un concours en open source et propose l’idée d’une capsule en lévitation capable d’atteindre 1 200 km/h. Des équipes d’ingénieurs du monde entier participent à l’Hyperloop Design Weekend organisé par SpaceX dès 2015, présentant leurs prototypes en images 3D. Cela conduit à la création de plusieurs sociétés aux États-Unis et en Europe pour poursuivre la recherche et le développement, et réaliser les premiers essais grandeur nature.

En début d’année 2017, c’est donc à Toulouse que la société américaine Hyperloop Transportation Technologies (Hyperloop TT) est accueillie avec enthousiasme par les autorités locales. Bibop Gresta, le co-dirigeant de l’entreprise, annonce alors d’importants investissements, des embauches et des contrats signés avec plusieurs pays. Avec le soutien d’une grande agence de communication locale, ils promettent les premiers essais grandeur nature pour 2020. Les collectivités locales s’engagent à céder des terrains à Cugnaux, encore propriété de l’État, et des subventions sont évoquées pour soutenir le projet.

Pourtant, malgré ces promesses, le projet Hyperloop a fini par échouer à Toulouse. Les raisons de cet échec sont multiples. D’une part, il y a eu des difficultés techniques à surmonter pour pouvoir réaliser un tel projet, notamment en ce qui concerne la technologie de lévitation et de propulsion, ainsi que les contraintes liées à la sécurité des passagers. D’autre part, il y a eu des problèmes de financement. Bien que des subventions aient été accordées, l’entreprise a également cherché à obtenir des financements privés, mais ces derniers ont été difficiles à obtenir en raison de l’incertitude entourant la faisabilité du projet.

Au-delà de ces raisons pratiques, l’échec du projet Hyperloop à Toulouse soulève également des questions sur la pertinence de ce type de transport dans notre société. Si l’idée d’un train ultra-rapide pouvant traverser de longues distances en un temps record semble séduisante, elle soulève aussi des interrogations sur son impact environnemental, son coût économique et sa faisabilité à grande échelle.

En conclusion, le projet Hyperloop à Toulouse est un exemple frappant des difficultés auxquelles sont confrontés les projets ambitieux de transport du futur. Malgré les promesses et les investissements, la réalisation de ce type de projet requiert des avancées technologiques et financières importantes. Il est donc essentiel de prendre en compte tous les aspects, techniques, économiques, et sociaux, pour évaluer la pertinence et la faisabilité de tels projets.

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