Après les néonicotinoïdes, le gouvernement français est-il sur le point de revoir ses procédures d’autorisation de mise sur le marché des pesticides pour mieux prendre en compte leur toxicité ? C’est ce que demandent trente organisations et vingt-trois députés réunis sous la bannière de la campagne « Secrets toxiques ». Ils ont déposé, jeudi 2 février, un recours devant le Conseil d’Etat pour demander au gouvernement, et en particulier au ministre de l’agriculture, de se conformer à la législation européenne. Celle-ci stipule que seuls les produits phytosanitaires dont l’innocuité est prouvée à court ou à long terme peuvent être commercialisés.
Pour cela, les requérants exigent que les analyses de toxicité à long terme et de cancérogénicité portent sur les formulations complètes des pesticides, c’est-à-dire sur les produits tels qu’ils sont commercialisés. Des publications scientifiques ont en effet mis en évidence la présence de composés non déclarés par les fabricants, tels que l’arsenic, le plomb, les hydrocarbures aromatiques polycycliques ou encore les composés perfluorés. La toxicité de ces cocktails pourrait donc être très supérieure à celle des substances actives déclarées.
L’enjeu est de taille, car si le gouvernement ne répond pas à cette demande, la France risque de nouveau de se retrouver devant la justice européenne pour « carences dans l’homologation des pesticides » et « sous-évaluation » de leur toxicité.
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