Le virus du Covid-19 fait à nouveau parler de lui en cet été, faisant craindre une résurgence de l’épidémie. Malgré les progrès dans la vaccination, le nombre de cas augmente de manière modérée en France, notamment lors de grands rassemblements comme les fêtes de Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques, qui ont attiré 1,3 million de visiteurs du 26 au 30 juillet.
Selon le président des laboratoires aquitains Inovie-Axbio, Sébastien Boucher, le pourcentage de cas positifs a augmenté de façon significative dans le sud des Landes et dans l’agglomération bayonnaise. Il explique que « on est passés de 20% de cas positifs la semaine avant les fêtes, à 35% la semaine suivante, et on est autour de 35 à 40% de cas positifs cette semaine ». Cette augmentation des cas pourrait être liée à l’émergence d’un nouveau variant.
Le phénomène de résurgence de l’épidémie n’est pas spécifique à la France, il touche également d’autres pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon. Toutefois, on remarque que les systèmes de surveillance du virus sont devenus lacunaires, ce qui rend l’appréhension de la situation plus difficile. Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève, critique cette baisse de vigilance des pouvoirs publics à l’égard du Covid-19. Selon lui, « nous sommes actuellement dans l’incapacité de produire des estimations fiables de l’incidence, des hospitalisations et des décès car on ne teste plus, ou plus guère ».
En effet, en France, le système de surveillance du Covid-19 a été suspendu le 1er juillet. Le SI-Dep, qui reposait sur les résultats des tests RT-PCR et des tests antigéniques, a été arrêté. Cette décision a mis fin à la communication quotidienne des chiffres relatifs au nombre de cas, au taux de dépistage et de positivité. Dorénavant, le suivi de l’épidémie se base sur diverses sources. Les données provenant du recours aux associations SOS Médecins ou aux médecins généralistes du réseau Sentinelles sont utilisées pour les soins de ville. Les données sur le recours aux urgences hospitalières (réseau Oscour) et les indicateurs de mortalité sont également pris en compte.
Ces différentes sources de données indiquent une augmentation de l’incidence des cas de Covid-19 présentant des signes respiratoires vus en consultation de médecine générale depuis trois semaines. Santé publique France (SPF) souligne que cette incidence « reste à un faible niveau ». Sur la semaine du 31 juillet au 6 août, on estime à 20 le nombre de cas pour 100 000 habitants, soit 13 404 nouveaux cas selon le réseau Sentinelles. Deux semaines et une semaine plus tôt, ces chiffres étaient de 10 et 14 cas pour 100 000 habitants respectivement. Les taux de positivité au SARS-CoV-2 chez les patients consultant pour une infection respiratoire aiguë sont de 7% chez les 0-14 ans, 35% chez les 15-64 ans et 17% chez les 65 ans et plus.
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