La France se prépare à un réchauffement climatique allant jusqu’à +4°C en métropole. C’est le constat alarmant auquel ont abouti les membres du Conseil national de la transition écologique, une instance regroupant société civile et élus autour des questions environnementales. Adopté à l’unanimité, cet avis repose sur l’hypothèse générale d’un réchauffement global de 3°C d’ici la fin du siècle, croisant 1,5°C en 2030 et 2°C en 2050. Cette conclusion rejoint les préconisations du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui appelle depuis quelques mois à sortir du « déni » et à préparer la France à un réchauffement possible de 4°C.
Le phénomène est particulièrement marqué en France métropolitaine, où la hausse des températures dépasserait la moyenne mondiale. Toutefois, la situation variera selon la situation géographique des territoires, avec des différences notables en outre-mer en raison de l’inertie de l’océan. Ainsi, Saint-Pierre-et-Miquelon pourrait connaître une hausse de température dépassant les 4°C tandis que d’autres territoires seront plus proches des 3°C, la moyenne mondiale.
Face à cette réalité, la France doit agir pour s’adapter au changement climatique, comme le souligne le sénateur écologiste Ronan Dantec, vice-président de la commission spécialisée du CNTE : « Ça dit un consensus aujourd’hui de la société française dans sa prise de conscience qu’il faut affronter la réalité de ce changement climatique, et de manière lucide ». Le pays prépare ainsi son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) pour anticiper les conséquences de ce réchauffement.
Il ne s’agit pas pour autant de renoncer aux ambitions climatiques, mais plutôt de se préparer en mesurant que tout ne dépend pas de nous, comme le rappelle Christophe Béchu : « Nous devons agir comme si tout dépendait de nous mais nous devons nous adapter en mesurant que tout ne dépend pas de nous ». C’est un signal fort envoyé à la société française, qui doit prendre conscience de l’urgence de la situation et de l’importance de s’adapter à un environnement en mutation.
Mots-clés : réchauffement climatique, France métropolitaine, outre-mer, adaptation, PNACC.