Le 26 janvier 2023, une photo a été prise à Algésiras, une ville portuaire située dans le sud de l’Espagne. Elle montre le drapeau espagnol, des fleurs et des bougies sur la place près de l’église où un homme a été tué la veille. Le vendredi 27 janvier 2023, le cercueil du sacristain tué a été exposé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’attaque contre les deux églises d’Algésiras, qui a eu lieu le 25 janvier, «peut être qualifiée d’attaque djihadiste», dirigée en particulier contre des représentants de «l’Eglise catholique». Yassine Kanjaa, 25 ans, a été accusé de «terrorisme» et placé «en détention» par le juge chargé de l’enquête.
Yassine Kanjaa a agi de façon «consciente» et dans le cadre d’une idéologie «djihadiste». Il a attaqué à la machette le prêtre de l’église de San Isidro d’Algésiras, âgé de 74 ans, qui a été grièvement blessé au cou et hospitalisé. Il s’est ensuite rendu à l’église Nuestra Señora de La Palma et s’en est pris à un sacristain, âgé d’une soixantaine d’années, qui est mort sur la place située devant l’église. Trois autres personnes ont été blessées.
Le suspect était en procédure d’expulsion pour situation irrégulière depuis juin 2022, et inconnu des services de renseignement. Dans un document judiciaire, le magistrat chargé de l’affaire a fait le lien entre cette attaque et le «salafisme djihadiste», et Yassine Kanjaa a crié «Allah akbar!» à plusieurs reprises. Cependant, le gouvernement n’a pas écarté l’hypothèse de troubles mentaux.
Selon le juge Joaquin Gadea, chargé de l’affaire, Yassine Kanjaa avait «une vie que certains qualifient de “normale”» il y a quelques semaines encore, et a connu «un processus de radicalisation religieuse» extrêmement rapide. Il aurait agi de façon «consciente» et visé de façon «délibérée» les religieux et le Marocain qu’il considérait comme «infidèle», dans le cadre du «phénomène djihadiste».
Mots-Clés: Yassine Kanjaa, Algésiras, Espagne, terrorisme, salafisme djihadiste, Eglise catholique.