Après plus de 50 ans de service, le Boeing 747 tire sa révérence. Le 31 janvier 2022, la compagnie américaine Atlas Air prendra livraison à Seattle (Etat de Washington) du 1 574e et dernier exemplaire de ce gros-porteur long-courrier. Une cérémonie a été organisée à l’usine de Everett, dans la grande banlieue de Seattle, pour marquer cet événement. Immatriculé N863GT, le tout dernier 747 est orné du portrait de Joe Sutter, considéré comme le père de l’avion.
Lancé en 1969, ce jumbo-jet a accompagné la démocratisation des loisirs et le début du tourisme de masse. Avec ses deux ponts et son imposante envergure, le 747 était alors le roi du ciel. Son lancement a été marqué par la compagnie Pan Am et ses inimitables hôtesses de l’air. Le célèbre slogan publicitaire « Si ce n’est pas un Boeing, je n’y vais pas ! » était alors bien approprié.
Le 747 est aussi l’illustration d’un temps où le long-courrier était le segment roi des avionneurs et des compagnies aériennes. C’est avec lui et ses successeurs que Boeing gagnait le plus d’argent. C’est avec les classes affaires et les premières que les compagnies ont longtemps gonflé leurs marges.
C’est à la fin des années 70 que le groupe franco-européen EADS, rebaptisé plus tard Airbus, a été porté sur les fonts baptismaux. Longtemps challenger de l’américain, il a développé son propre long-courrier, l’A380. Faute de clients assez nombreux, Tom Enders, alors patron d’Airbus, a décidé l’arrêt de la production de ce gros-porteur long-courrier, et le dernier A380 est sorti des chaînes d’assemblage en 2021.
Avec la livraison du dernier 747, une page de l’histoire de l’aviation se tourne. Boeing et Airbus ont tous deux mis fin à la production de leurs avions emblématiques, tournant ainsi la page de l’âge d’or de ces gros-porteurs long-courriers.
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