Le vol SQ321 de Singapore Airline a été le théâtre d’un atterrissage d’urgence à l’aéroport international Suvarnabhumi de Bangkok, en Thaïlande, le 21 mai 2024. Après avoir traversé une sévère turbulence au-dessus de l’Asie, un passager a malheureusement perdu la vie lors de ce vol reliant Londres à Singapour. Le Boeing 777 transportait 211 passagers et 18 membres d’équipage.
La compagnie singapourienne a dû dérouter l’appareil vers Bangkok pour porter assistance à une trentaine de personnes blessées. Une douzaine de passagers ont été hospitalisés suite à cet incident. Les « trous d’air », caractérisés par des courants de vents ascendants ou descendants soudains, sont redoutés par les pilotes. Lorsqu’un avion passe à la jonction entre de l’air chaud et de l’air froid, ces phénomènes imprévisibles se produisent.
Les perturbations peuvent entraîner des variations brutales d’altitude pour l’avion, pouvant atteindre jusqu’à 4 000 à 5 000 pieds, comme cela s’est produit lors d’un vol d’un A330 d’Air France il y a quelques années au-dessus des Pyrénées. Grâce aux données des vols collectées en temps réel par l’application Flightradar, il est possible de constater ces changements d’altitude brusques.
Les décès liés à de telles turbulences sont très rares, le dernier en date sur un vol d’Air France remontant à plus de vingt-cinq ans. Suite à cet incident, la compagnie a revu ses procédures de vol pour éviter au maximum les zones à risque. Du côté climatique, les turbulences en haute altitude ne seraient pas influencées par le réchauffement climatique, mais avec l’augmentation du trafic aérien, le nombre d’avions confrontés à de telles turbulences tend à croître.