Ubisoft, un des leaders de l’industrie du jeu vidéo, traverse une période turbulente, notamment sur le marché boursier, avec une chute de l’action de 40 % cette année. Cependant, des rumeurs circulent concernant une possible aide de Tencent, le géant chinois qui détient déjà une part de 9,2 % dans le studio. Le salon Gamescom de Cologne, où le dernier volet d’« Assassin’s Creed » a été présenté, a mis en lumière les incertitudes qui pèsent sur l’avenir de Ubisoft, mais également le potentiel de renouveau, grâce à son riche catalogue de jeux.
Ubisoft, fondé par la famille Guillemot, est aujourd’hui sous pression, à la fois financière et commerciale. Avec un chiffre d’affaires en déclin et un dernier lancement, Star Wars Outlaws, décevant avec seulement un million d’exemplaires écoulés en un mois, l’entreprise semble chercher des solutions pour redresser la barre. Dans ce contexte, le studio envisage la possibilité d’un rachat par Tencent, comme l’a rapporté Bloomberg. Cette annonce suit de près une performance en bourse mitigée, mais avec une légère reprise (+30 %) à la suite des rumeurs de rachat. L’engouement pour l’éditeur, qui a récemment reporté la sortie d’un nouvel opus de Assassin’s Creed, témoigne des attentes élevées des investisseurs et consommateurs.
Perspectives d’un rachat par Tencent
Avec une participation déjà établie de Tencent dans Ubisoft, le groupe chinois pourrait devenir un sauveur pour le studio français. Un rachat permettrait non seulement de stabiliser la situation financière d’Ubisoft, mais aussi de renforcer sa position sur le marché mondial des jeux vidéo. « Ubisoft dispose d’un actif incontournable »
, souligne Charles-Louis Planade, directeur des opérations internationales au sein du cabinet de courtage TP ICAP Midcap. Dans une industrie qui connaît une consolidation rapide, avec l’exemple récent du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars, Ubisoft pourrait apparaître comme une proie recherchée. De plus, des concurrents tels qu’Electronic Arts et Vivendi pourraient également envisager de mettre la main sur le studio, renforçant l’incertitude autour de son avenir.
Un historique de luttes pour le contrôle
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ubisoft est sous les feux des projecteurs concernant sa propriété. Le rachat par Tencent en 2018 a été précédé par une lutte acharnée entre Vivendi et les frères Guillemot pour le contrôle de l’entreprise. Ce besoin de stabilité a mis en évidence la fragilité du studio face à un environnement économique de plus en plus compétitif. Les investisseurs restent attentifs, et la récente annonce de collaborations avec des plateformes comme Netflix pour adapter Assassin’s Creed en série pourrait, à terme, accroître l’attrait de la société.
Le potentiel du nouveau volet d’Assassin’s Creed
Malgré les incertitudes financières, Ubisoft demeure engagé dans le développement de nouveaux contenus, en particulier pour sa franchise phare, Assassin’s Creed. Le dernier étage de la franchise a rapporté plus d’un milliard de dollars en revenus en à peine un an. Le studio espère réaliser un coup d’éclat avec son nouvel opus, qui sera essentiel pour sa relance. D’après les experts, la richesse du « back catalogue » d’Ubisoft, qui continue de générer des ventes même après leur lancement, pourrait jouer un rôle clé dans le rétablissement de la société.
Les fans et observateurs de l’industrie gardent un œil attentif. Un succès commercial pour le nouveau Assassin’s Creed pourrait non seulement sauver Ubisoft en consolidant sa base financière, mais délier les tensions autour de sa direction et des éventuels rapprochements avec Tencent.
Pour conclure, Ubisoft se trouve à un carrefour crucial. Avec une base solide de titres emblématiques et des possibilités de consolidation, l’éditeur français peut soit trouver un nouvel élan grâce à Tencent, soit faire face à une pression accrue sur ses opérations. L’avenir de cet acteur clé du jeu vidéo dépendra des décisions stratégiques prises dans les mois à venir et des résultats de ses projets en cours.
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